Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le CSM Bucarest, un cador à l’accent français
CSM Bucarest - Brest BH, ce dimanche (16 h). Leader du groupe, le club roumain vise la victoire finale cette année, porté par un contingent tricolore très fourni.
C’est une montagne qui se dresse devant le BBH. Le CSM Bucarest, leader du groupe A et du championnat roumain, qui n’a concédé qu’un seul revers en Ligue des champions, contre l’autre mastodonte, Kristiansand. « La première partie de saison a été très réussie. Mais il ne faut pas penser que le plus dur a été fait. Nous devons maintenir ce niveau de performance sur les trois tableaux », explique la gardienne de l’équipe de France, Laura Glauser, arrivée cet été en provenance de Györ et qui a manqué l’Euro à cause d’une fracture de fatigue d’une vertèbre.
Quatre bleues dans l’effectif
Le CSM Bucarest tend à s’affirmer comme un géant d’Europe au même titre que Györ. Il peut légitimement viser la victoire finale cette saison. « Je pense que c’est le cas oui. Mais il faut toujours être patient et voir comment les matches s’enchaînent », estime Laura Glauser. Le club roumain a déjà remporté la compétition en 2015-2016, avec dans ses rangs deux joueuses passées par Brest, Isabelle Gulldén (2018-2021) et Mayssa Pessoa (2009-2011).
Pour atteindre cet objectif, il s’appuie sur les Françaises Siraba Dembelé et Kalidiatou Niakaté, l’ancienne Brestoise (2019-2002), et qui s’en ira cet été (Buducnost). Mais aussi Grâce Zaadi, considérée comme la meilleure meneuse du monde,
qui aurait d’ailleurs pu signer à Brest si celui- ci ne s’était pas montré trop impatient. Elle est arrivée en même temps que Laura Glauser. « Grâce est une grande amie, alors la perspective de la retrouver à Bucarest m’enchantait. Je connais ses valeurs et sa façon de travailler. Après, mon aventure à Györ ne s’est pas passée comme je le voulais. Donc j’ai voulu tenter ma chance ailleurs, détaille la gardienne de 29 ans. J’avais déjà observé les qualités du club, qui est très ambitieux. » Le CSM Bucarest est le club étranger qui compte le plus de joueuses tricolores (4). Et il a déjà misé sur Laura
Flippes (Paris 92) l’an prochain.
Cette saison, le CSM Bucarest est redoutable avec Cristina Neagu (90 buts), meilleure buteuse de la Ligue des champions. De quoi viser plus haut que les quarts de finale, où il se casse les dents depuis 2018. « J’ai échangé avec certaines filles qui étaient déjà là. J’ai bien compris qu’il y a un état d’esprit différent. Et c’est qui nous poussera à aller encore plus loin », confie Laura Glauser.
Au niveau national, le CSM Bucarest est concurrencé par le Rapid Bucarest, champion en 2022 et 3e du groupe B en Ligue des champions. Il s’est imposé d’un but récemment contre le second club de la capitale. « C’est toujours tendu. Les supporters sont encore plus chauds quand on s’affronte, raconte Laura Glauser. Je trouve que le niveau du championnat roumain est plus élevé qu’en Hongrie. Les matches sont très intenses. »
Vainqueur aisé du BBH à l’aller (26- 33), le CSM Bucarest, déjà qualifié, souhaite conserver la première place. Le club roumain ne compte que deux points d’avance sur Vipers et ne laissera rien aux Brestoises, qui elles se battent pour obtenir leur qualification. Un avant- goût pour Monika Kobylinska, qui quittera Brest pour le CSM Bucarest en fin de saison.
Le groupe : Foggea, Marinovic ; Toublanc, Delaye, Mauny, Lassource, Freriks, Brnovic, Foppa, Fauske, Jaukovic, Carlson, Grbic, Kobylinska, Kouyaté, Jarrige.