Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
L’état d’esprit pour changer la saison du RCV
Biarritz - Vannes : 19-13. Dans la difficulté, les Vannetais ne lâchent pas. Pas suffisant pour l’instant, mais à force de persévérance, ils trouveront peut- être le salut.
L’état d’esprit et l’engagement C’est la moindre des choses pour des pros mais ce groupe ne lâche pas. La série en cours (1 victoire, 1 nul, 6 défaites dont 4 consécutives) et les scénarios match après match pourraient le fragiliser. « On s’engage à 200 % et on n’est pas payé à la fin. C’est très dur mais ça va finir par tourner », répète Maxime Lafage, le demi d’ouverture vannetais. « Il y a de la frustration car on n’est pas loin comme à chaque fois, abonde Karl Chateau. On va continuer de travailler, sur la discipline ce soir et les autres petites erreurs. »
À 13 contre 15 pendant dix minutes, les Vannetais, sous pression, n’ont concédé qu’un essai de pénalité. De nouveau à 15, ils sont revenus sur les talons des Biarrots (de 14- 3 à 14-13). Même chose en fin de match, où encore en infériorité numérique et après l’essai concédé dans la foulée (19-13), ils ont une balle de match avec Hulleu.
Une stratégie (presque) gagnante Vannes avait choisi de jouer l’occupation. Il a subi en première mi-temps mais son jeu au pied a pris le dessus ensuite et la défense, où peu de ballons ont été perdus gratuitement, font qu’ils ont été à portée d’essai de Biar
ritz jusqu’au bout. Plus de motifs d’encouragement que les précédentes défaites, où Vannes s’était sabordé.
On n’a pas aimé
L’indiscipline
C’est le point noir du soir : trois cartons jaunes (Bazin, Gouaux et Lafage), 9 minutes en double infériorité et les 6 dernières minutes à 14, ça complique forcément les choses et ça pompe de l’énergie. Résultat : deux essais encaissés par les Vannetais dans ces périodes.
Trop ambitieux ?
À la 70e, Biarritz fébrile, Vannes choisit de jouer en touche une pénalité à 40 m. « Elle était tentable mais on fait le choix d’aller chercher l’essai, on ne peut pas remettre ça en cause », assume Spitzer. « On a cherché à gagner oui, pas le point de bonus. On a envie de tuer le match, de gagner nettement », abonde Chateau. Certes mais gagner d’un point, ce serait pas mal aussi pourtant.
Un jeu pas encore assez abouti
Il y a des mouvements (Chateau dont la passe après contact n’est pas captée par Camou (25’) ou la passe volleyée de Lafage pour Freitas (48’)) mais cela ne va pas au bout. « Pour regagner, il faut marquer davantage de points, confirme Jean-Noël Spitzer. Cela signifie marquer plus d’essais, avoir plus de vitesse, enclencher des mouvements de plus loin et ça nous manque pour le moment. »
Le classement
Les Vannetais sont désormais10es au classement. Chateau : « On glisse mais on n’est pas mort. Il suffit de retrouver une victoire pour réenclencher une série », Lafage : « Je ne suis (toujours) pas inquiet. C’est un groupe qui a envie de travailler, on va se battre jusqu’au bout. » Dans un championnat un peu fou, tout est encore effectivement possible. À condition de gagner des matches.
Edoardo Iachizzi, le 3e ligne du RCV est sur la feuille de match de l’Italie qui reçoit la France en ouverture du Tournoi des 6 Nations ce dimanche à Rome (16 h). Avec un autre Vannetais, Le Garrec sur le banc du XV de France cette fois.