Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
« On a trop perdu pour savoir qu’il ne faut galvauder aucun match »
Dans quel état d’esprit abordezvous ce Tournoi des 6 Nations ?
Il y a beaucoup de joie, d’excitation. C’est une compétition mythique, magnifique. On est dans une position particulière, on a peut- être un statut différent mais il faut l’assumer. Il faut qu’on continue ce qu’on fait depuis un moment, qu’on continue à prendre du plaisir et à gagner des matches.
Est-ce une approche différente quand on est tenant du titre ?
On a gagné donc on a envie que ça
se reproduise. On sait les difficultés pour gagner une telle compétition, on sait aussi la joie que c’est de la remporter. L’envie est encore plus décuplée.
Vous restez sur 13 victoires, est-ce que ça vous rend différents ?
Au- delà de la série, ça nous fait une saison de plus vécue tous ensemble, une expérience commune qui grandit. Au début du mandat, on était une équipe très jeune, très inexpérimentée. Les autres nations ont bien plus de capes que nous, on est dans un cheminement, on a encore une progression assez large devant nous, je pense.
Pour cela il faut éviter la dolce vita à Rome ?
Il fait beau, on pourrait croire qu’il y a un air de vacances, mais on sait tous combien sont importants les premiers matches de ce tournoi. Chaque point, chaque essai comptera à la fin. On a trop perdu de fois pour savoir qu’il ne faut galvauder aucun match, aucune minute de ce match. On pourrait se la faire tranquille, mais c’est là le piège de ce match et il faut qu’on en soit conscient.
Malgré tout, on imagine que vous avez le Mondial en tête...
Bien sûr, on l’a tous dans un coin de la tête. On sait ce que veut dire 2023 pour le rugby français. Mais, honnêtement, on ne l’a quasiment pas évoqué sur cette préparation. L’objectif, c’est le Tournoi. Il ne faut pas en faire une étape avant la Coupe du monde.