Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Le wabi kusa, un jardin zen dans une coupelle !

Après les « paysages » plantés en aquariums (aquascapin­g), voici le wabi kusa, l’art de créer un mini-jardin poussant les pieds dans l’eau.

- Christel TRINQUIER. annieroi.com, youtube.com/@ lepoissonr­ougeoff

Après l’aquariophi­lie et après le wabisabi qui célèbre la beauté des choses imparfaite­s, patinées par le temps, place à de deux nouvelles tendances aux noms tout aussi intrigants : l’aquascapin­g et le wabi kusa. Depuis une dizaine d’années, ces discipline­s ont le vent en poupe dans l’Hexagone.

Annie Roi a lancé une chaîne YouTube dédiée au sujet. Elle explique : « L’aquascapin­g se concentre sur la conception de paysages en aquariums. Le wabi kusa est une variante qui permet de réaliser des compositio­ns végétales dans une simple coupelle. Les deux pratiques visent à façonner des décors végétaux les plus naturels possible, dans le plus pur esprit zen. »

Sélection végétale

Que faut-il pour débuter ? Un contenant – assiette creuse, pot pour bonsaï, vase… –, un substrat nutritif classique pour aquariums (dit « sol technique ») , des plantes et quelques éléments de décor : roches, graviers, sable, bois flotté, racines…

« S’agissant de la sélection végétale, vous aurez l’embarras du choix », sourit notre spécialist­e. 95 % des plantes pour aquariums vivent très bien les feuilles à l’air dès lors qu’elles ont les pieds dans l’eau.

Pour le novice, Annie conseille la

bacopa et les hydrocotyl­es (à petites fleurs blanches), faciles à trouver en animalerie au rayon aquariophi­lie, de la mousse de Java pour son esthétique intemporel­le et des anubias, pour leur tolérance à la sécheresse.

« L’air sec de nos intérieurs est le principal ennemi d’un wabi kusa, avertit Annie Roi. Les racines de vos plantes doivent rester immergées (on vérifie donc régulièrem­ent le niveau d’eau) et il faudra brumiser chaque jour vos compositio­ns pour conserver une hygrométri­e suffisan

te. » Avec de l’eau de pluie ou de l’eau osmosée, afin d’éviter d’inesthétiq­ues taches de calcaire sur les feuilles et les parois des contenants.

Ultime conseil d’Annie : « Investisse­z dans un petit éclairage led (1 à 2 watts) : vous mettrez en valeur votre wabi kusa tout en lui offrant son quota de lumière quotidien. »

 ?? | PHOTO : ANNIE ROI ?? Votre « wabi kusa » aura besoin de lumière mais sans soleil direct.
| PHOTO : ANNIE ROI Votre « wabi kusa » aura besoin de lumière mais sans soleil direct.

Newspapers in French

Newspapers from France