Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
La Ville rose pour chasser les idées noires ?
La pression s’accentue pour des Rennais surclassés par Lille et qui cherchent à retrouver des certitudes et des résultats. En particulier à l’extérieur où un match référence se fait toujours attendre.
Enfin la bonne à l’extérieur ?
On imagine un Bruno Genesio lassé de devoir répondre aux questions récurrentes sur les deux visages de son Stade Rennais, généralement conquérant au Roazhon Park et fébrile à l’extérieur. Mais difficile de ne pas insister sur le sujet tant que les Rouge et Noir n’auront pas sorti un match de patrons loin du Roazhon Park. On l’attend en tout cas toujours depuis la reprise.
Même si le technicien dédramatise la chose, Benjamin Bourigeaud luimême avait parlé d’un début de « psychose » après la défaite à Lorient (2-1) qui avait sanctionné une horrible première mi- temps. C’est donc vers là qu’il y a une solution à trouver.
« C’est contre ça qu’il faut lutter, car il faut avoir une mémoire un peu plus à moyen et long terme. À l’extérieur, on a ramené des résultats positifs, il ne faut pas ancrer ça comme étant irrémédiable et une fatalité, défend Genesio. On a des choses à améliorer, on le sait, on doit travailler dans ce sens-là, mais pas en mettant une épée de Damoclès au- dessus de nous à chaque fois qu’on joue un match loin de nos bases. »
Nouvelle tentative aujourd’hui pour tenter de ramener une première victoire d’un déplacement en Ligue 1 depuis le 23 octobre, à Angers (2-1).
Le milieu de terrain à la loupe
Côté travail, justement, il n’a pas manqué après la démonstration lilloise, il y a huit jours (3-1), qui a affiché les limites rennaises du moment. Il semble qu’une remise à plat tactique ait été nécessaire avec les retours de blessure de Baptiste Santamaria et Arnaud Kalimuendo, et les arrivées au dernier mercato de Karl Toko Ekambi, Djed Spence et Ibrahim Salah.
« Ça nous change des semaines où il y a beaucoup de matches et où on ne peut pas faire beaucoup de travail tactique. Là, on a pu le faire mardi, mercredi et jeudi. Il y a eu beaucoup de choses de travaillées », admet Genesio.
Avec également le retour de Lovro Majer (malade la semaine dernière), Genesio dispose de plus d’options au milieu de terrain, secteur particulièrement dans le dur contre Nice. Mais l’opportunité de réassocier Kalimuendo et Gouiri devant pourrait le conduire à maintenir un 4- 4-2 qui reste son système le plus utilisé cette saison.
L’entrejeu sera une nouvelle fois scruté de près, car si Rennes ne rencontrera pas toutes les semaines une opposition du même niveau que Lille, Toulouse n’est pas non plus l’équipe la moins bien équipée dans le domaine. En plus du capitaine Dejaegere et de Spierings, l’entraîneur toulousain espère pouvoir aligner son maître à jouer van den Boomen, annoncé incertain vendredi mais bien présent dans le groupe (toutefois élargi à 22 joueurs, ce qui laisse planer le doute).
La Shakhtar déjà dans un coin de la tête ?
Bruno Genesio insiste beaucoup sur la grosse semaine d’entraînement qui s’achève. On espère effectivement qu’elle a porté ses fruits sur les plans physique et tactique, car les deux prochaines semaines seront beaucoup moins propices aux réglages.
La double confrontation face au Shakhtar Donetsk en barrages de Ligue Europa sera le temps fort de cette quinzaine, achevée par le derby à Nantes. Mais Genesio assure que le match aller, jeudi prochain à Varsovie, est pour le moment occulté dans l’esprit du staff : « Non, on s’est concentré sur le match de dimanche, chaque match a sa vérité. Le match le plus important est celui qui arrive. Je ne me suis pas projeté sur le bloc puisqu’on a cinq matches à jouer en quinze jours. »
Avec son petit rythme actuel et la cadence infernale des équipes de tête, Rennes n’est de toute façon pas en situation de laisser de côté un seul match de championnat.