Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Arnaud Kalimuendo enfin lancé ?
Stoppé par deux blessures, l’attaquant de 21 ans connaît des difficultés pour sa première saison rennaise. Mais il compte toujours sur le soutien de Bruno Genesio.
Depuis des mois, tous les signaux envoyés par Bruno Genesio transmettent le même message quand il s’agit d’Arnaud Kalimuendo : l’attaquant de 21 ans conserve un crédit très élevé et n’est pas près de perdre la confiance de son entraîneur.
Du montant de son transfert l’été dernier (25 millions d’euros) à son statut de titulaire indiscutable, jusqu’à la dernière sortie en conférence de presse de Genesio, vendredi, on a bien compris que le Stade Rennais croyait beaucoup au potentiel de l’ancien Lensois.
Stoppé dans son élan mi-janvier
À écouter le coach, tout laisse à croire qu’on va revoir très vite le duo Kalimuendo – Gouiri à la pointe de l’attaque. Peut- être même dès aujourd’hui, à Toulouse : « Ils sont très complémentaires, ça fonctionne bien, rappelle Genesio, qui a fait de cette association l’une des bases de son équipe cette saison. Amine est dans une bonne période aussi. Arnaud va nous amener ce qui fait sa force, à la fois ses qualités de buteur mais aussi de joueur qui prend beaucoup les espaces, et qui ouvre beaucoup les espaces parfois pour lui, parfois pour d’autres, J’attends beaucoup de cette association. »
Et pourtant, le rendement de la recrue a suscité des interrogations voire des critiques à l’automne. Si son « travail invisible » était régulièrement mis en avant, ses difficultés, elles, étaient bien visibles. Dans les statistiques (quatre buts et trois passes décisives en 21 matches toutes compétitions confondues) mais aussi dans le
jeu en paraissant mal à l’aise lors de beaucoup de matches.
L’intéressé ne s’en cache pas : « Il y a énormément de choses qui font que je ne suis pas performant cette saison au niveau statistique, analyse-t-il en mettant en avant le changement de club, une adaptation à un nouvel environnement et une blessure d’un mois entre août et septembre. Mais comme le coach l’a dit, je fais aussi un énorme travail qui ne se voit pas forcément. Je sais ce dont je suis capable, je ne doute pas. Je sais que ça va revenir. »
Cela semblait déjà être le cas à la reprise post- Coupe du monde, la pré
paration de mi-saison lui ayant visiblement fait le plus grand bien. « Je pense que depuis la reprise en décembre, j’étais sur une bonne lancée, je me sentais beaucoup mieux dans le jeu, dans mes inspirations, dans mes déplacements. Si je l’ai déjà fait, c’est que j’en ai les capacités », se convainc l’attaquant. Sa deuxième blessure de la saison face à Paris, le 15 janvier, est d’autant plus frustrante.
Ce soir-là, sa détresse faisait même craindre une indisponibilité plus longue que ces trois semaines. « Il y avait beaucoup de choses à prendre en compte à ce moment-là. On faisait un très bon match, face à Paris.
Le contexte, non pas de rechuter mais d’avoir une autre blessure, ce n’est pas forcément quelque chose de facile à vivre. Encore plus quand c’est ma première saison où j’enchaîne deux blessures (toutes les deux musculaires). Ma réaction était celle-là mais après, j’ai su me dire que ce n’était pas très grave et qu’il fallait rester concentré car j’allais revenir très vite. »
Même si avec Kalimuendo, Rennes a misé sur le long terme, le temps presse pour retourner les jugements de sa première saison rennaise.