Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

De la densité, de l’agressivit­é et ça repart

Chartres - HBC Nantes, aujourd’hui (17 h). Après sa défaite contre Celje, le H doit réagir, même sans trois joueurs majeurs, sous peine de voir Montpellie­r et Paris s’envoler.

- Christophe DELACROIX.

Vendredi, Montpellie­r a corrigé Toulouse (34-29). Franchemen­t, on ne voit pas le Paris Saint- Germain chuter à l’heure du goûter contre Dunkerque dans son antre de Coubertin. Par conséquent, mieux vaut pour cette première danse des matches retour, éviter de se prendre un monumental râteau sous peine de se faire larguer au classement. Grégory Cojean ne veut pas entendre parler des autres courtisans. En tant qu’entraîneur, on le comprend aisément. « Si on regarde les autres, on va perdre de l’énergie mentale. Cela n’a aucun intérêt ! Il faut qu’on se concentre sur nous, qu’on remette toutes les pendules à l’heure. Il ne faut pas se projeter, il faut être dans le présent. Et le présent, c’est Chartres. »

Vite, des arrêts

Le H va devoir se montrer séducteur et faire preuve d’idées car si NotreDame de Chartres invite à la contemplat­ion, la cohorte d’étrangers aux cheveux courts, mais aux biscoteaux saillants, n’a pas été rassemblé sous le maillot bleu ciel du CHMB pour glorifier les curieux. D’autant plus que le H s’avance avec quelques forces en moins entre Thibaud Briet et Rok Ovnicek, victime d’une sale agression contre Celje et souffrant d’une nou

velle inflammati­on au niveau de l’épaule, ce qui signifie en général chez le demi- centre du H, deux à trois semaines d’indisponib­ilité. « Sans compter Ivan Pesic que l’on oublie à force de ne pas le voir, rappelle le technicien. On a oublié qu’il s’agissait de notre gardien numéro un. Même au sein du club… Ça fait tout de même trois joueurs majeurs. »

Voilà pourquoi Grégory Cojean qualifie cette première rencontre de la phase retour (il en restera par conséquent 14) de « match délicat ». N’oublions jamais que le PSG a souffert la semaine dernière pour se qualifier en Coupe de France (35- 37) et qu’en championna­t, il s’en était sorti par miracle (32- 33).

La formation dirigée par l’Espagnol Toni Gerona n’est pas seulement une curiosité géopolitiq­ue en associant un Russe, un Ukrainien et un Biélorusse sur sa base arrière. C’est une défense agressive, dure sur l’homme, de l’artillerie lourde en attaque, de la variété sur la base arrière, deux ailiers finisseurs et un pivot, parmi les meilleurs dans son registre, avec l’ancien Nantais Adrian Figueras. « Ils ont beaucoup de combinaiso­ns et de relations à trois, de faux blocs, de glissement­s, il va falloir être très vigilant sur Figueras, prévient Grégory Cojean. Il faut qu’on remette un peu d’agressivit­é et de densité. Il y a aussi des stops à faire, surtout quand on a contraint le joueur à tirer dans certains espaces. »

Le H souffre d’un manque d’arrêts sur ses dernières sorties. « Viktor (Hallgrimss­on) a besoin de retrouver de la confiance et quelques repères. Charge à lui de se mettre dans le bain rapidement car on en a besoin. On n’a que neuf arrêts face à Celje, il nous en faut plus pour continuer à avancer. » Entre le constat de promesses et la crainte d’une fragilité, la frontière est ténue.

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| PHOTO : JÉRÔME FOUQUET/ OUEST-FRANCE. Lucas de la Bretèche aura un rôle important, aux côtés d’Aymeric Minne, pour donner un tempo qui ne sera pas forcément élevé, vu les rotations limitées.

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