Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
L’année peut enfin commencer
Vannes – Montauban : 40-37. Victorieux pour la première fois de l’année, vendredi, les Bretons ont enfin su trouver la solution dans le money-time. Même si tout n’a pas été parfait.
« J’ai explosé de joie quand j’ai vu Ximun (Bessonart) aplatir ce ballon. J’étais fou ! Je suis vraiment content… » Le sourire et le soulagement de Joe Edwards après la victoire contre Montauban (40- 37) en disaient long. Deux mois que les Vannetais n’avaient plus goûté à la victoire – le dernier succès remontait au 16 décembre contre Provence Rugby. Depuis ? Quatre défaites, contre Massy, Agen, Nevers et Biarritz. À chaque fois d’un rien.
Mais cette série infernale, qui commençait à faire mal aux têtes, a enfin pris fin, vendredi soir. « On n’oublie pas les défaites, car on a appris des choses. Mais c’est mieux d’apprendre quand on gagne (sourire), confesse le troisième ligne polyvalent. Ça y est, on peut dire que 2023 commence ! » Et si le RC Vannes a joué à se faire peur, menant 33-13 à la 47e minute avant de voir Montauban revenir dans la partie et même passer devant à cinq minutes du terme (33- 37), les Bretons ont cette fois réussi leur toute fin de match.
« On en reparlera sérieusement entre nous »
Après le quatrième essai montalbanais (74e), Joe Edwards l’affirme :
« Avec l’équipe, on s’est dit « Allez, on joue vraiment intelligemment maintenant, chaque ballon compte. » On a arrêté de jouer des ballons de folie et on a fait des choses très simples : des ballons portés, quelques passes, des rucks rapides. » Un RC Vannes enfin patient qui a finalement été récompensé. Une satisfaction pour l’entraîneur, qui réclamait depuis longtemps « plus de cerveau ».
Mais cette euphorie finale ne doit pas faire oublier les vingt dernières
minutes, durant lesquelles Vannes a encaissé un 24- 0 et trois essais. « Il y a une grande période où les garçons n’ont pas fait les efforts, déplorait le manager du RCV. On en reparlera sérieusement entre nous. »
Les Vannetais sont retombés dans leurs travers, enchaînant alors les mauvaises passes, des jeux au pied contrés, des touches aléatoires, des initiatives individuelles sans lendemain… « C’était le néant », soufflait même Jean-Noël Spitzer.
Pour lui, « cette victoire est juste un premier pas. Il ne faut pas se voiler la face : on est encore convalescent. » Dès la semaine prochaine, c’est à Mont- de-Marsan que les Vannetais auront l’opportunité de continuer leur série. Joe Edwards le sait : « Si on veut revenir dans la course aux phases finales, il faut enchaîner des victoires. Assez rapidement. »