Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Pourquoi l’examen au Sénat de l’article 1 a mis le feu aux poudres

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Dans le secteur de l’énergie, la puissante fédération FNME- CGT a lancé depuis vendredi des actions visant à perturber la production.

La raison ? L’examen par le Sénat, dès ce week- end, de l’une des mesures – en dehors de celle portant sur le recul de deux ans de l’âge légal : le fameux article 7 – les plus sensibles du projet de réforme de retraites. L’article 1 prévoit en effet l’extinction progressiv­e de cinq régimes spéciaux : ceux des Industries électrique­s et gazières (IEG), de la RATP, de la Banque de France, des clercs de notaires et des membres du CESE ( Conseil économique social et environnem­ental).

Seuls les futurs agents (recrutés à compter de septembre ne pourraient plus en bénéficier. C’est ce qu’on appelle « la clause du grand-père », déjà appliquée pour la SNCF depuis le 1er janvier 2020.

La gauche s’oppose à cette suppressio­n et a déposé quelque 350 amendement­s sur cet article. Sans plus de succès, elle a tenté d’exclure successive­ment de cette « charrette » chacun des régimes.

René-Paul Savary, rapporteur LR de la branche vieillesse appelait à inclure les trois derniers régimes spéciaux (les marins, l’Opéra de Paris et la Comédie française), les « conditions physiques » imposent le maintien, lui a répondu le ministre du Travail Olivier Dussopt.

La longue bataille sur cet article 1er se poursuivai­t hier soir, voire dimanche.

Les sénateurs Républicai­ns veulent aller plus vite en appliquant aussi la réforme aux salariés actuels afin d’arriver à une convergenc­e progressiv­e avec le régime général d’ici 2040.

Le gouverneme­nt est contre ce projet des Républicai­ns et son amendement pourrait être rejeté, faute de soutien des Centristes. Il ne sera toutefois pas examiné avant le débat sur l’article 7 de la réforme.

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