Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Sur l’eau, un drone pour guider les plaisancie­rs

Ce n’est pas un drone aérien mais… flottant ! Petite révolution en vue dans les ports de plaisance. Hier, le prototype d’un drone de plaisance a été présenté au salon Grand Ouest innovation­s, à Saint-Brieuc.

- Soizic QUÉRO.

Un petit bateau noir et blanc, avec un mât sur lequel est hissé un drapeau orange, et la mention « capitainer­ie ». Sur l’eau du port du Légué, à SaintBrieu­c, le drone flottant, conçu par le Nazairien Christophe Martin, président fondateur de la start-up Monthabord, avance, téléguidé par Sylvain Vandernott­e, docteur en robotique. Le salarié, qui a rejoint il y a un an la jeune entreprise lancée en 2019, pilote un prototype « unique », présenté au grand public hier, au salon Grand Ouest innovation­s, qui se tient au Carré Rosengart pour la quatrième fois.

« Une gestion des places plus automatisé­e »

Sur l’eau ou sur le stand, le drone flottant suscite la curiosité. Petit bijou high-tech, pour qui deux brevets ont été déposés, il est équipé d’une caméra tribord intelligen­te et d’un avertisseu­r sonore. « Il guide le bateau du plaisancie­r visiteur jusqu’à sa place dans le port, développe Christophe Martin. C’est une gestion des places plus automatisé­e. Cela permet de dégager du temps à l’agent du port. » Une idée qui paraît toute simple, mais il fallait y penser.

« En tant que plaisancie­r, j’ai remarqué qu’il y avait parfois des pénuries de personnel et de moyen à certaines périodes. Et on ne sait pas vers où aller », contextual­ise le

navigateur, lauréat de l’appel à projets « Pays de la Loire port de plaisance innovant ». Grâce à des partenaire­s, près de 900 000 €, dont 40 % d’apport personnel, ont déjà été investis. Le robot nautique a fait ses premiers essais, concluants, à La Turballe (Loire-Atlantique).

« Aujourd’hui, je recherche un associé pour investir, plutôt un industriel lié au nautisme, afin

d’achever le développem­ent du produit », lance Christophe Martin, souhaitant le commercial­iser, sous la forme de la location, dans des ports de taille moyenne en France et à l’étranger à l’horizon 2025. Le potentiel est « réel, le produit est bien perçu par les profession­nels ».

Le drone de plaisance, qui se recharge dans une station d’amarrage, « peut aussi être équipé de filets

et ramasser des déchets », mesurer les hauteurs d’eau… Il est pilotable via une télécomman­de,mais « va évoluer rapidement pour être autonome dans le guidage suivant un système GPS et la détection d’obstacles, une fonction dépistage de la pollution sera ajoutée… » Ce drone réinvente les usages du port de plaisance de demain.

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Christophe Martin (à gauche), fondateur de l’entreprise Monthabor, propose un drone flottant pour guider les bateaux dans les ports, les nettoyer également… Son collègue guide le drone avec une télécomman­de.

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