Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Evan Furness, « sur une jambe »
Il était attendu. Régional du carré final, le Morbihannais avait déjà les jambes lourdes, vendredi, au sortir de son quart de finale. Ce samedi, à 13 h, en demie face au Lituanien Ricardas Berankis, il a vite grimacé, regardant souvent son clan. « J’étais sur une jambe tout le match en fait ! Je me suis fait une entorse vendredi, je n’ai pas eu le temps de récupération nécessaire. C’est dommage de m’avoir fait jouer en première rotation, ça a diminué mes chances de faire quelque chose… »
Question décor, l’atmosphère était un poil électrique entre ces deux-là, qui s’étaient affrontés l’an passé à Lille (victoire de Berankis). Avec cette fois, quelques amabilités indirectes et des décisions arbitrales vertement discutées de part et d’autre. « Sur le terrain, je suis assez teigneux, lui aussi, avouait Furness. Mais aucun antécédent entre nous, j’ai beaucoup de respect pour ce joueur qui a été top 50. »
Berankis, cinq ans après
Le Lituanien, lui, vainqueur en 2018 à Saint-Brieuc face au Français Constant Lestienne et habitué des Challengers bretons, se nourrit du contexte. Et tant pis pour l’image. « Une atmosphère électrique ? J’aime bien ça,
moi ! » Il faut dire que sur le court, outre l’attitude, il a joué son tennis à la perfection. Agressif, poussant Furness dans ses retranchements sur presque chaque jeu de service. « Je suis vraiment très heureux. C’était un match difficile, mais j’ai bien joué, j’ai très bien servi. Je n’ai été breaké qu’une seule fois. » Berankis l’a finalement emporté 6-3, 7-5.
Si le 235e mondial n’aura pas les faveurs de Steredenn ce dimanche, son niveau de jeu sur la semaine peut lui laisser espérer un deuxième sacre costarmoricain, cinq ans après.