Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Adaptation passée, Lebeau prend du galon
Concarneau - Sedan, lundi (18 h 30). Abonné au banc, le milieu Tom Lebeau compte bien profiter des absences pour saisir sa chance dans un système qu’il appréhende mieux.
« Je suis sorti du onze après ma suspension de Versailles en septembre. L’équipe tournait. C’était normal que je reste sur le côté. Puis, j’ai fait quelques matches avec des performances qui n’étaient pas très bonnes de ma part. C’est à moi de sauver ma saison. »
Tom Lebeau (24 ans) a été titularisé à quatre reprises lors des cinq derniers matches de l’US Concarneau. C’est désormais lui qui profite des absences successives de Sinquin et Etuin pour remettre le doute dans l’esprit de Stéphane Le Mignan. Habitué à jouer plus haut dans un milieu à trois, il a découvert un tout nouveau système (4- 4-2) et surtout une toute nouvelle façon de voir le foot depuis son arrivée.
Tennis, OM et Verratti
« Je crois que c’est le meilleur coach que j’ai eu. Il réfléchit et ne laisse rien au hasard, dit-il malgré son faible temps de jeu. À mon arrivée, je demandais toujours le ballon dans les pieds. Ici, chacun doit respecter sa zone. Le jeu de position me correspond. On évite les duels, on se met dans les bonnes zones et on essaye de trouver un décalage avec un surnombre. »
Une façon de jouer qui n’est pas sans rappeler l’Italien Marco Verratti, son joueur préféré. « J’aime sa confiance quand il dribble dans sa surface. Il est petit et joue avec des qualités que les autres n’ont pas. » Il se reconnaît donc dans le milieu transalpin. Un peu trop dans un domaine : les cartons jaunes. « Même si ce n’est pas un bon point, pour lui comme pour moi, de parler à l’arbitre et prendre des jaunes bêtement. »
Mais c’est dans le tempérament du natif de Niort, pourtant pas un joueur méchant sur le terrain, et une personne discrète dans le vestiaire. « Je vis le match à fond. Je perds de l’énergie mais c’est plus fort que moi. »
« Contre le Bayern, quand le PSG prend le premier but, j’étais content. Mais que ce soit Verratti qui perde le ballon m’a rendu triste. » Tout en contradiction, le joueur, prêté par les Chamois Niortais, est un fada de l’OM comme aimait le dire le regretté René Malleville. Une passion transmise par ses frères.
Des cris, des pleurs, des célébrations les soirs de match, plus jeune, comme quand son désormais coéquipier Antoine Rabillard égalisait avec l’OM dans le temps réglementaire contre Lille. « Je m’en souviens très bien », raconte- t-il en décrivant l’action du but. Pas de doute, c’est un vrai. Aujourd’hui, il essaye tant bien que mal « d’aller au stade quand je peux ». Il sera d’ailleurs au Moustoir de Lorient dimanche prochain pour la venue des Phocéens.
Une passion qu’il partage avec le tennis. « Je regarde beaucoup de matches », explique ce fan de Djokovic et Alcaraz. À Concarneau, Maxime Etuin a remplacé le gardien niortais Mathieu Michel comme partenaire de jeu sur les courts. Les deux s’étaient d’ailleurs retrouvés en finale du tournoi de tennis de table des employés de l’USC. « Il est meilleur que moi », concède- t- il volontiers. Évoluant désormais dans la même zone de jeu, Tom Lebeau va désormais tenter de faire le break avec la concurrence pour s’offrir une belle fin de saison.