Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Comment réduire l’impact carbone du numérique ?
Dans l’agglomération de Saint-Brieuc, Yannig Milin anime des ateliers pour tendre vers plus de sobriété numérique, quand on utilise son smartphone.
Yannig Milin, étudiant en licence professionnelle des Usages socio- éducatifs des technologies de l’information et de la communication (Usetic).
Qu’entendez-vous par sobriété numérique ?
C’est le fait d’adopter des gestes en vue de réduire notre empreinte carbone, liée à notre usage du numérique. Tout le monde ne se rend pas toujours compte de l’impact en utilisant son smartphone, devenu aujourd’hui un outil incontournable. Les ateliers que nous organisons permettent une prise de conscience.
Quel est le premier geste que vous conseillez ?
D’abord d’éviter de changer son smartphone régulièrement ! C’est parfois compliqué, car l’obsolescence programmée des appareils ou des logiciels pousse à la consommation. Si on veut un autre smartphone, mieux vaut se tourner vers le marché de l’occasion, de la seconde main. L’impact du numérique sur l’environnement est en effet surtout au moment de la fabrication. Un seul smartphone, ce sont 70 composants, dont 50 métaux différents. L’extraction, le processus de fabrication ou encore le recyclage polluent énormément. L’empreinte liée au transport est aussi énorme : un smartphone peut faire plusieurs fois le tour du monde avant d’arriver dans votre poche !
Et dans nos usages numériques du quotidien ?
Il y a des gestes simples, qu’on a tendance à oublier. Comme supprimer les messages électroniques qui ne sont plus utiles dans sa boîte mail ou ses applications de messagerie, car le stockage de tous ces messages continue de consommer. Ou encore éviter d’envoyer trop de mails, de jus
te répondre « ok ». En se rappelant qu’il n’y a pas si longtemps, quand les SMS étaient encore payants par exemple, on ne répondait jamais comme ça.
La consommation de vidéos en streaming est aussi régulièrement pointée du doigt… En regardant un film en streaming, on envoie beaucoup de requêtes vers les data centers, qui consomment
beaucoup d’énergies et d’eau. Pour réduire son impact, il vaut mieux télécharger le film qu’on veut regarder. Ce n’est pas sorcier, en deux clics c’est fait. Ou bien éviter de lancer une vidéo si on veut juste écouter de la musique.
Samedi 15, prochain atelier, à 10 h 30, à la médiathèque de Plérin. Sur réservation au tél. 02 96 74 65 55.