Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Contre les pollens, il faut planter futé !
Nez qui coule, gorge qui pique, yeux irrités : face aux pollens, tous les jardiniers ne sont pas égaux. Pas de panique : on peut s’organiser.
Petit rappel
Elles sont souvent héréditaires et elles nous empoisonnent la vie : ce sont les allergies respiratoires, classées au 4e rang des maladies chroniques par l’Organisation mondiale de la santé. Parmi les principaux fauteurs de troubles, entre acariens et animaux, on trouve les pollens.
Pour faire court, les pollens sont les alter ego végétaux de nos spermatozoïdes. Des graines de quelques microns qui, une fois libérées, devront rallier un organe femelle afin que la fécondation s’opère. C’est là que les choses se gâtent pour les allergiques. En particulier lorsqu’ils sont exposés à des plantes anémophiles, c’est-à- dire qui confient la dispersion de leurs gamètes aux (quatre) vents.
Des plantes à éviter
Bien sûr, tous les pollens ne provoquent pas une réaction allergique. Mais pour aménager votre jardin en mode hypoallergénique, le mieux reste de consulter pollens.fr, le site du Réseau national de surveillance aérobiologique. Arbres, graminées ornementales et herbacées spontanées y sont répertoriés selon leur potentiel allergisant.
La liste n’est pas exhaustive, mais en cas d’allergie avérée, il faudra éviter en priorité – outre les graminées dans leur ensemble – aulnes, bouleaux, charmes, noisetiers, cades, cyprès, frênes et oliviers, mais aussi mûriers, mimosas et saules. Sans oublier de traquer l’armoise comme l’ambroisie.
Des options à privilégier
À moins de mettre votre jardin sous cloche, vous ne pourrez vous prémunir des pollens alentour. Mais en privilégiant les plantes entomophiles – dont la pollinisation est assurée par les insectes – vous limiterez la casse.
Par chance, chez nos plantes à fleurs, elles sont majoritaires.
L’Association française pour la prévention des allergies suggère par ailleurs des alternatives. Depuis le jardin à la française (où le principe de tailles régulières induit une moindre production de fleurs et donc de pollens) au jardin zen, qui fait la part belle aux mises en scène minérales, rehaussées de mousses et de fougères. Sans oublier les rocailles à base de cactus et de plantes grasses.