Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Pourtant, le Stade briochin a belle allure…
Saint-Brieuc - Versailles : 1-1. Déçus et frustrés, les hommes de Karim Mokeddem prouvent qu’ils sont dans le vrai, même s’il manque encore quelques détails pour valider l’ensemble.
Les mots sont venus d’un joueur versaillais, autour du car des Franciliens. « Franchement, on s’est fait bouger… C’est une belle petite équipe, c’est tactiquement vraiment bien, ils méritaient de gagner. » Mais les hommages ne donnent pas de points.
Vendredi soir, encore une fois, le Stade briochin a été bon. Au- dessus même de cette équipe de Versailles, à l’armada XXL et aux ambitions de montée avouées. De l’intensité, une forme de grinta, un plan de jeu clair et une défense costaude. Jusqu’à cette égalisation dans les derniers instants, celle qui fait passer « un mauvais week- end », dixit Karim Mokeddem, aux Briochins, qui n’ont jamais été aussi proches d’enchaîner deux victoires, le cap à franchir.
« Il y a une réalité : on fait des miracles »
« On a très bien bossé, on s’est tous donné à fond, on a été rigoureux… Il y a eu cette dernière minute qui coûte cher. On méritait vraiment la victoire, appuie Fodé Guirassy. On est déçu, bien sûr. Mais il faut regarder aussi le positif. On a montré qu’on n’était pas à notre place. »
S’il est possible de faire des reproches aux Briochins, difficile de le faire sur le terrain de l’engagement. Ni de l’exploitation des ressources, maigres à tout niveau (budget, effectif, infrastructures). « Il y a une réalité : on fait des miracles. Ce qu’on fait à Borgo la semaine dernière, là face à Versailles… On a un onze qui tient la route, pour l’instant. On a une bonne alchimie. On tire le maximum du maximum de ce qu’on peut faire. Que voulez-vous que je reproche aux garçons ? Ils se donnent corps et âme… », assure Karim Mokeddem.
Impossible de donner tort au technicien briochin, qui, lui aussi, a ce mérite d’avoir donné de la cohérence à cet ensemble, en multipliant les trouvailles tactiques, notamment. Et en faisant des choix forts, même s’il pâtit en ce moment d’un groupe restreint, la faute aux blessures et suspendus.
Alors que doit faire de plus le Stade briochin, qui compte six points de retard sur la place de 12e, un match en moins face à un concurrent direct alors qu’il reste 21 points à prendre ? « Je l’ai souvent répété aux garçons, il faut regarder le chemin parcouru. Et la semaine, il faut gommer les erreurs. Le sommeil, l’hydratation, l’heure à laquelle tu arrives. Je vais même le répéter : l’heure à laquelle tu arrives à l’entraînement ! Faire ton échauffement en salle, l’assouplissement, un temps où tu manges, où tu fais la sieste, où tu retournes en salle de sport car c’est ton métier. Quand tu ne fais pas tout ça, tu le payes. »