« Je ne voulais pas faire Paris-Roubaix »

Quatre questions à…

Marion Borras (25 ans), Saint- Michel- Mavic-Auber 93, 5e de ParisRoubaix.

Entre votre crevaison, l’échappée victorieuse dans laquelle vous étiez et ce sprint à sept dans le final, vous avez vécu un sacré baptême sur Paris-Roubaix…

On savait que c’était une course où il ne fallait jamais débrancher. Donc oui, j’ai essayé. Même quand j’ai crevé (40 km de l’arrivée), je me suis dit « Ne lâche pas, reviens ». Aujourd’hui, je voulais juste accompagner les coups, prendre les devants pour être la plus à l’aise possible car j’ai une grosse appréhension de la chute. En décembre, à Calpe (Espagne) lors du stage de présaison, je disais que je ne voulais pas faire Paris- Roubaix, j’en avais très peur. Mais les coaches ont dit tout le contraire (rires).

Vous étiez en tête à 200 mètres de la ligne d’arrivée sur le vélodrome de Roubaix. Une surface que vous adorez en tant que pistarde…

Oui, j’ai tout tenté mais je n’ai pas l’habitude des vélodromes de 500 mètres. C’était un peu trop tôt mais je pense que j’ai fait une belle course. Quand Femke Markus est tombée sur le vélodrome à 300 mètres, j’ai eu chaud. Cette course, c’était oeil pour oeil, dent pour dent. Je pense avoir pris la bonne décision.

À contrecoup, avez-vous un peu de déception ?

J’ai été un peu trop gourmande, c’est vrai. J’aurais mieux fait de rester dans les roues et essayer de déborder dans le dernier virage mais j’étais à un niveau où je ne voulais rien regretter. Mais je pense que j’en aurai dans les prochaines heures.

Il faut aussi vous dire que c’était votre premier Paris-Roubaix…

Oui mais c’était surtout ma deuxième course de la saison ! La première c’était il y a deux jours sur le Grand Prix de l’Escaut (65e). Je ne m’attendais à rien ce matin (hier). Quand on est partis à 18 coureuses, je ne pensais vraiment pas qu’on parte à autant et qu’on allait avoir jusqu’à six minutes d’avance…

| PHOTO : ASO Marion Borras, 5e pour son premier Paris-Roubaix.