Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

« Mon rêve ? Gagner Roland- Garros »

Masters 1000 de Monte-Carlo (9-16 avril). Vainqueur du Challenger de San Remo pour ses débuts sur ocre, Luca Van Assche a intégré le top 100 mondial. Un nouveau palier pour ce talent de 18 ans.

- Recueilli par Didrick POMELLE.

Luca Van Assche, 18 ans, joueur de tennis français (91e mondial), né à Woluwe- Saint-Lambert, en Belgique.

Titres en Challenger, top 100 mondial, premier Grand Chelem en janvier… Cela fait beaucoup de choses à assimiler en peu de temps ?

Il y a des nouvelles choses mais j’avais quand même fait plusieurs finales avant ma victoire à Maia (à Lisbonne, à Brest et à Valence). J’étais déjà plus à l’aise l’année dernière sur les Challenger­s. En ATP, c’est encore le début. Partir en Australie pour disputer mon premier Grand Chelem m’a beaucoup appris.

Qu’est-ce que la victoire face à Ugo Humbert, en finale du Challenger de Pau, vous a apporté ?

Je pense que c’est la victoire qui a le plus compté depuis le début de ma carrière. Un match de quatre heures (3 h 59’, un record dans l’histoire du circuit Challenger), avec des retourneme­nts de situations et des émotions incroyable­s. C’est le plus gros combat que j’ai eu jusqu’à maintenant, et la victoire dont je suis le plus fier. Avec Roland- Garros juniors.

Quel est votre rapport à la terre battue ?

J’ai toujours super bien aimé la terre. C’est la surface où je me sens le mieux. J’ai commencé le tennis dessus au club d’Aix- en-Provence. Ensuite, j’ai déménagé à Lyon, où j’ai d’abord été dans un club avec de la terre battue avant de basculer sur dur. Surtout, depuis que je suis tout petit, j’ai participé à beaucoup de tournois en Espagne. Ça m’a fait grandir.

Vous allez disputer Roland-Garros pour la première fois. Que ressentez-vous à cette idée ?

Petit, je ne regardais pas énormément de tennis. J’allais à l’école, je jouais du piano… J’allais à l’entraîneme­nt de tennis. Donc le tennis à la télé, je ne suivais pas. Mais Roland… C’est à part.

Comment vivez-vous les attentes qui existent autour de votre génération, née en 2004 ?

Je me concentre vraiment sur ce que j’ai à faire. Je ne suis qu’au tout début de ma carrière. J’ai encore beaucoup de choses à prouver. Je sais qu’il y a des attentes autour de nous pour le futur du tennis français. En ce moment avec Arthur (Fils), avec nos résultats, on est les plus médiatisés.

Cette émulation, vous sentez qu’elle est bénéfique ?

Ça nous permet de jauger notre niveau. En ce moment, je m’entraîne beaucoup avec Arthur puisqu’on a quasiment le même classement et qu’on est sur les mêmes tournois. Donc quand je le vois performer, je me dis que je peux faire pareil. Et après tu veux faire plus. On se tire vraiment vers le haut.

Quel est votre rêve ?

Gagner Roland- Garros. Le faire cette année, ça va être un peu dur (rires). Mais le rêve, c’est bien sûr de gagner un Grand Chelem et tant qu’à faire, celui à la maison.

Monte- Carlo : seuls Richard Gasquet (42e mondial) et Benjamin Bonzi (50e) ont intégré directemen­t le tableau principal de ce premier grand tournoi de la saison sur terre battue. Cette année, sept Français étaient engagés en qualificat­ions. Dont Luca Van Assche (91e), qui a balayé le Hongrois Attila Balazs (743e) 6-2, 6- 0 hier et jouera ce dimanche contre le Russe Ivan Gakhov (186e) pour une place dans le grand tableau.

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| PHOTO : OUEST-FRANCE Luca Van Assche a débuté sa saison sur terre battue avec un succès au Challenger de San Remo.

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