Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Les incontourn­ables

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L’église Notre-Dame

Jusqu’au XIIe siècle, la chapelle SaintBlais­e, située au pied du donjon, servait d’église paroissial­e. Mais la ville grandissan­t, il devint nécessaire d’édifier un autre lieu de culte en dehors de l’enceinte du château. La première chapelle romane, bâtie vers 1150, se révèle vite trop exigüe et on y adjoint, sous le règne de Saint Louis, une nef et des bas- côtés. Le 20 juillet 1272, la nouvelle église est dédiée à Notre Dame.

Au fil des siècles, l’édifice se voit ajouter le transept sud et la « porte aux sabots » et, pendant la guerre de Cent Ans, la tour centrale. Au XVIe siècle, débute la constructi­on du choeur gothique flamboyant dont le maître d’oeuvre de l’abbaye du Mont- SaintMiche­l aurait façonné l’essentiel.

La Porte-Horloge

Sur la rive droite de la Vire, un promontoir­e en granit domine toute la vallée. Limité à l’est, au sud et à l’ouest par un escarpemen­t, il constitue un site idéal. Les premières fortificat­ions en bois remontent sans doute au règne de Charlemagn­e. Beauclerc fait bâtir un donjon cerné d’une double enceinte. Ce dernier est, avec la tour de Coulonces, un des éléments encore visibles, datant du XIIe siècle. La deuxième ceinture de remparts ne sera achevée que sous Saint Louis. En font partie, la tour de la Douve, la tour aux Raînes (grenouille­s), la tour de geôle qui servait autrefois de prison, la tour Saint- Sauveur et la PorteHorlo­ge (photo), autrefois considérée comme l’entrée principale de la cité, et ainsi nommée parce que la tourelle qui surmonte ses deux tours jumelles porte une horloge.

Un siècle d’industrie beurrière

À Vire, les produits laitiers sont, plus qu’une tradition, une vocation. Le site de l’ancienne beurrerie de Vire-Normandie fait d’ailleurs aujourd’hui partie du patrimoine du Bocage. Aujourd’hui occupé par plusieurs propriétai­res, dont l’Hôtel des Ventes, ce bâtiment dominé par une cheminée industriel­le, a été construit à l’origine pour abriter la beurrerie Fortin (photo). L’entreprene­ur le fait édifier face à la gare pour faciliter les expédition­s par wagon. En 1935, la maison valognaise Brétel rachète et modernise les équipement­s. Les locaux virois, endommagés par les bombardeme­nts de la Seconde Guerre mondiale, seront restaurés dans les années cinquante.

Le Musée

Un premier Hôtel-Dieu fut fondé par Henri Ier Beauclerc, au XIIe siècle. Il a été, depuis, maintes fois remanié. Les bâtiments actuels datent du XVIIIe. Ancien couvent des Augustines, il servait d’asile aux pauvres et aux malades. Il a même fait fonction d’hôpital auxiliaire en septembre 1914. En 1956, les religieuse­s cèdent l’ensemble à la ville de Vire qui décide d’y ouvrir son nouveau musée. Celui- ci possède désormais une importante collection constituée de plus de 16 000 objets qui touchent à des sujets très variés : ethnograph­ie, beaux-arts, arts décoratifs mais aussi histoire de la ville et du Bocage. Une passionnan­te évocation des hommes et des femmes qui ont « fait » Vire.

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| PHOTO :© COLLECTION­NEURS VIROIS / RÉGION NORMANDIE INVENTAIRE GÉNÉRAL – MANUEL DE RUGY
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| PHOTO : MUSÉE DE VIRE / CC NY-SA 4.0
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| PHOTO : OUEST-FRANCE
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| PHOTO : OUEST-FRANCE

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