Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Sur la trace des mystérieux Mayas au Mexique
Beau voyage. La péninsule du Yucatán, dans le sud du Mexique, regorge de traces de temples et cités disparues. Fabuleux.
Les superlatifs se succèdent pour commenter un séjour dans le Yucatán, cette péninsule au sud du Mexique où s’installa la civilisation des Mayas, incontournable dans l’histoire de la Méso-Amérique (parmi les Olmèques, Toltèques, Aztèques…). Des dizaines de sites archéologiques attestent cette puissance durant trois millénaires (avant l’invasion des Espagnols en 1519), avec ses pyramides à degrés, ses dieux comme le serpent à plumes…
Le génie Maya
Après avoir musardé dans la joyeuse cité de Mérida, direction la ville coloniale d’Izamal. Puis Chichén Itza. Les larmes montent aux yeux, en voyant ces lignes architecturales pures, la fameuse pyramide représentée dans Tintin et les Picaros. « Aux équinoxes, explique le guide Ernesto Rojas dans un français parfait, le soleil projette sur la rampe de l’escalier nord une ombre qui descend comme un serpent ondulant. »
Gabi Saldana- Gonzalez, une Mexicaine de Tijuana, découvre « émue » ce « site sacré » qui la fait « méditer ». Le voyageur peut se distraire avec la beauté des paysages, les fleurs, les repas pris au bord de la route dans de petites cabanes La gastronomie est infinie, colorée, pimentée. Prenons un ferry pour l’île de Cozumel. Les centres de plongée y ont poussé comme des champignons. On peut y découvrir, avec masque et tuba, des poissons extraordinaires.
Descendons vers le temple de Tulum, dont les ruines, paradis des iguanes, se mirent dans les eaux turquoise… La plupart des cités mayas ont été dévorées par la forêt avant que le XIXe siècle ne les redécouvre. Ici, il n’y a plus de visiteurs : le monde enfoui surgit dans une trentaine de cités perdues, à peine troublé par les cris des singes-hurleurs, le grognement des pécaris, les ballets des singes-araignées dans la canopée. À Calakmul, on peut gravir l’une des pyramides : le regard se porte alors sur les sommets des autres pyramides qui émergent de la forêt. Époustouflant !
À Uxmal, site remarquable de la gloire maya entre les VIIe et Xe siècles, les guides sont nombreux pour déchiffrer ce style Puuc unique consacré au dieu de la pluie, Chaac. Aleida Pardo, 50 ans, professeure d’université à Puebla, rend visite à sa famille. Elle apprécie la sécurité dans tout le Yucatan : à Mérida, elle peut « sortir pour danser la salsa » dans des lieux branchés de la ville, la nuit. La culture maya demeure, c’est aussi une langue vivante.