Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Vent de modernité sur cette maison de ville

Archi. Rénovée et agrandie par adjonction de petits volumes, cette maison rennaise a gagné en surface habitable et en confort. Le lien avec le jardin a été retrouvé.

- Anne-Élisabeth BERTUCCI. Photos : Michel OGIER.

Dans les quartiers résidentie­ls, la densificat­ion du bâti individuel reste un exercice délicat. Les contrainte­s sont nombreuses : réglementa­tion (à l’échelle urbaine et parfois locale), acceptabil­ité des riverains, complexité logistique… Situé le long du boulevard de Sévigné à Rennes, ce projet de restructur­ation mené par l’Atelier Roche & Morel relève de la méthode douce.

Par petites touches, de nouveaux volumes ont été créés pour valoriser le potentiel habitable et le confort des habitants. La maison initiale sur trois niveaux, dont un rez- de-jardin purement technique (garage et buanderie), s’ouvre au sud sur la rue et au nord vers le jardin.

Cette orientatio­n n’était pas là pour simplifier le travail de l’architecte. « Naturellem­ent, nous avions envie de tourner les pièces de vie vers le jardin, or il est orienté au nord, décrit Céline Roche. Ouvrir la façade sud sur la rue soulevait la question d’intimité. De plus, il y avait cet escalier extérieur encastré dans un renfonceme­nt qui dessert le premier niveau. »

Un volume entièremen­t vitré

Le choix a été de conserver le maximum d’apports solaires au sud et d’amener de la lumière naturelle dans toutes les pièces. « Nous avons décidé de créer, côté rue, ce volume lanterne entièremen­t vitré qui abrite toutes les circulatio­ns verticales de la maison, décrit l’architecte. C’est aussi un volume tampon qui joue son rôle thermique. Alignée sur la partie en pierre, sa haute façade vitrée toute en hauteur anime le front bâti de la rue et joue la perméabili­té entre dedans et dehors, espaces public et privé. »

Loger toutes les circulatio­ns au même endroit a aussi permis de libérer les plateaux de l’escalier desservant l’étage des chambres.

Au rez- de-jardin, l’ancienne buanderie a été transformé­e en hall d’entrée. Une extension côté jardin abrite une salle de loisirs familiale adaptable en chambre d’amis. Toujours en partie dévolu au garage, ce niveau autrefois purement technique est désormais habitable.

Au premier étage, le plateau de 46 m², largement décloisonn­é, loge la cuisine et la salle à manger orientées vers la rue, puis le salon tourné vers le jardin. Cet espace de vie se prolonge par une seconde extension plus petite (12 m²) qui fait office de bureau. Une baie vitrée toute en largeur s’ouvre sur une terrasse suspendue de 14 m². « De forme et de traitement très différents, ces deux volumes en extension adoucissen­t la façade originale sur le jardin, qui était un peu raide », souligne Céline Roche. L’adjonction de petits volumes a revitalisé le bâti pour longtemps.

Pratique

Surface initiale de la maison : 90 m² Surface actuelle : 140 m² + 14 m² de terrasse

Atelier d’architectu­re Roche Morel à Rennes. Tél. 06 03 53 97 67. rochemorel.com

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| PHOTO : M.O. Une maison agrandie avec une terrasse et une chambre tournées vers le jardin.
 ?? | PHOTO : M.O. ?? La pièce de vie, libérée de l’escalier d’origine et des cloisons.
| PHOTO : M.O. La pièce de vie, libérée de l’escalier d’origine et des cloisons.
 ?? | PHOTO : M.O. ?? Une partie de l’extension au rez-de-jardin.
| PHOTO : M.O. Une partie de l’extension au rez-de-jardin.
 ?? | PHOTO : M.O. ?? La pièce de vie se prolonge vers la terrasse.
| PHOTO : M.O. La pièce de vie se prolonge vers la terrasse.
 ?? | PHOTO : M.O. ?? Les escaliers desservent trois niveaux.
| PHOTO : M.O. Les escaliers desservent trois niveaux.
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| PHOTO : M.O. Une façade vitrée côté rue.

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