Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Guingamp assure, Laval ne se rassure pas
La bonne opération pour les Guingampais, officiellement maintenus, le doute toujours pour les Lavallois qui ont craqué en trois minutes. Et pourtant le match fut longtemps indécis.
Le Roudourou sur le chemin du maintien. Si les Guingampais ont longtemps construit le leur loin de leurs supporters, les Lavallois espéraient bien profiter de ce court déplacement pour se donner des couleurs. Au final, En Avant a définitivement composté son billet pour une quatrième saison d’affilée en Ligue 2, les Tangos devront encore patienter.
Une histoire de penalties…
Et pourtant cela n’a pas forcément tenu à grand- chose. À une histoire de mains entre autres. Celle de Perrot d’abord, celle de Youfeigane ensuite. L’une était décollée, l’autre ferme.
Et voilà comment les Lavallois, d’abord cueillis à froid sur un penalty en force de Livolant (4’), qui sanctionnait un bras décollé de leur défenseur, puis butaient sur un gardien guingampais décisif sur deux frappes simultanées de Tapoko et Sylla (42’), regagnaient les vestiaires à la pause sur un score de parité. Car entretemps, ils avaient profité d’un flottement de la défense bretonne pour égaliser de la tête par Elisor (35’).
« Le tournant c’est la première mi-temps entre le penalty logiquement sifflée sur la main de Perrot, et sur la même action quelques minutes plus tard l’arbitre ne dit rien sur la main flagrante d’un Guingampais, regrettait un Olivier Frapolli désabusé. Je ne comprends pas. Entre ça, et la double occasion de Kevin (Tapoko) et Dembo (Sylla), on doit rentrer avec le deuxième but à la mi-temps. »
À l’entame du second acte tout restait donc à faire. Les Guingampais avaient peiné à amener le danger devant la cage de Sauvage, les Lavallois, cueillis à froid, avaient su revenir dans la partie avec application.
« Il faut punir »
« On a fait une bonne entame, on a marqué tout de suite mais c’est vrai qu’après on a un peu manqué de maîtrise, admettait Stéphane Dumont, le technicien d’En Avant. Car il a parfois fallu répondre à du jeu un peu direct, on aurait dû être capable d’être un peu plus juste à la récupération du ballon, capable d’enchaîner deux trois passes pour pouvoir aller faire mal à cette équipe qui était venue avec une défense à cinq et une dominante athlétique. Dans ce genre de match il ne faut pas faire d’erreur. »
Et alors qu’aucune équipe ne semblait prendre véritablement la mesure de son adversaire, la partie basculait en trois minutes. En faveur des Guingampais sur un long centre de Gaudin (69’) puis sur un coup franc rentrant de Livolant (72’). Sivis de la tête puis Courtet, oublié au second poteau, condamnaient les Tangos.
« Aujourd’hui, j’ai encore une fois
La frustration lavalloise
Une satisfaction qui contrastait avec la frustration affichée par Frapolli, qui n’avait pas l’impression que son groupe était passé au travers : « On a eu une bonne réaction, on est bien revenu dans la partie. C’est un match qu’on semblait plutôt tenir en main et qui pouvait basculer d’un côté comme de l’autre, alors perdre 3-1 c’est beaucoup, concluait Frapolli. Ce troisième but a été un coup de massue. La différence se fait dans les deux surfaces, et ce soir on ne l’a pas été comme souvent cette saison. Il faut punir, le haut niveau c’est l’efficacité. C’est un joker de grillé, derrière il en reste peut- être un. On est quand même dépendant des autres et ça c’est embêtant. »
Au soir de la 33e journée, les Lavallois sont toujours premiers relégables avec trois points de retard sur Annecy, qui est allé décrocher le match nul à Quevilly Rouen Métropole (2-2) et Valenciennes, battu chez lui par Bordeaux (0-2).