Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Lafont a ramassé, Sissoko et Simon ont sombré
Les notes des Nantais. Puni dès les premières incursions toulousaines, Alban Lafont a vécu une soirée calvaire. Livré à lui-même, il n’a pu éviter une déroute collective qui a pris d’énormes proportions.
LAFONT (2 sur 10) : Lancé dans le grand bain par le TFC à 16 ans, le gardien a été douché d’entrée par Costa (4’, 10’) avant de se noyer dans le marasme ambiant. Dallinga a donc fait danser la défense nantaise et son dernier rempart (23’, 31’), qui semble escorté par le doute et ne dégage plus la même sérénité depuis de longues semaines, que ce soit dans les airs ou dans sa lecture du jeu, même s’il est trop souvent abandonné. Le calice jusqu’à la lie avec ce boulet d’Aboukhlal (79’).
CENTONZE (2,5) : Chaïbi et Suazo ont manoeuvré à leur guise dans le couloir de l’ancien Messin, bien aidés par l’apathie du milieu nantais. Il a vu des vagues déferler sans jamais parvenir à écoper. Il provoque le penalty nantais (75’).
CASTELLETTO (2,5) : Pris dans la tempête, il couvre Dallinga sur le troisième but toulousain (23’). Quelques interventions et des relances réussies. Trop peu pour solidifier un édifice en carton.
PALLOIS (2,5) : Aspiré par Dejaegere sur le troisième but toulousain, celui qui avait plané sur la finale du 7 mai 2022 n’a pas évité le crash du 29 avril 2023. Averti (38’pour une faute sur Aboukhlal). En souffrance. Remplacé par DELORT (46’, note 3) qui a apporté de la grinta dans le marasme ambiant.
VICTOR (1,5) : Antoine Kombouaré avait surpris en choisissant de l’aligner sur le flanc gauche de la défense nantaise. Un fiasco absolu. Le Brésilien a commencé par provoquer le corner amenant le premier but toulousain (4’). Dejaegere, qui a souvent dézonné, et Aboukhlal l’ont parfois fait tourner en bourrique. « AK » a abrégé ses souffrances. Très tard. Beaucoup trop tard. Remplacé par MERLIN (66’).
SISSOKO (1,5) : Aucun impact dans le coeur du jeu, où Toulouse s’est enfoncé comme dans du beurre. La note est salée pour l’ancien international qui fait peine à voir. Van den Boomen, Spierings et Dejaegere se sont régalés, ont trouvé des triangles dans sa zone alors que ses pieds avaient plutôt tendance à épouser une forme carrée.
GIROTTO (2) : Positionné en sentinelle, il a reculé dans l’axe en deuxième mi-temps. Un début de match à l’envers. Battu par Costa (4’) sur l’ouverture du score, il n’a pas changé de trajectoire par la suite. Méconnaissable. Et ça fait un moment.
MOLLET (2,5) : Il a couvert du terrain, proposé, essayé de permettre au bloc de remonter. Sans effet. Remplacé par MOUTOUSSAMY (46’, note 3), qui a apporté sa fougue dans un milieu déséquilibré, étouffé par le TFC.
BLAS (2,5) : Un but de l’inutile, sur penalty, comme la saison dernière (75’), alors que la cause était entendue. Fantomatique par ailleurs. Remplacé par COCO (82’).
SIMON (1) : Il n’est rien sorti de ses pieds, de ses courses et de ses dribbles. Une sale habitude. Remplacé par GANAGO (46’, note 3,5). L’ancien Lensois a tenté de secouer le cocotier au sein d’une équipe à la noix. Quelques provocations balle au pied, peu de réussite. Mais au mois, il a essayé.
MOHAMED (2,5) : Aucun ballon exploitable. Il lâche Costa sur le 2e but (10’). Invisible avant la mi- temps, il a disparu ensuite… C’est dire.
Loïc FOLLIOT.