Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

« J’ai hâte de voir à quoi ressemblen­t les alizés »

À bord avec Maël Garnier. Dimanche à 13 h 02 à Concarneau, le skipper pordicais prendra le départ de sa 1re transat. Cap sur l’île de Saint-Barth en double mixte avec Julia Courtois.

- Recueilli par Eric HORRENBERG­ER.

«Une 1re transat et Saint-Barth Je suis excité et cela ne m’effraie pas du tout d’être loin et que ce soit long. J’ai hâte de voir à quoi ressemblen­t les alizés et de passer les Canaries. Et arriver aux Antilles car je n’y ai jamais été de ma vie. Alors en bateaux !

Il peut y avoir beaucoup de vent aux Canaries, qui sera une zone de passage obligatoir­e, il va falloir gérer. Il y aura quand même pas mal de trucs à négocier. L’incertitud­e, ce sont surtout les sargasses (paquets d’algues dérivantes).

L’arrivée risque d’être exceptionn­elle et j’espère y avoir le maximum de proches pour fêter ça. Saint- Barth sera un bon coup de positif et cela va me booster pour mieux attaquer der

» rière le Tour de Bretagne (en double avec Fred Duthil, début juillet) .

Avec Julia Courtois

Sur ce projet, je voulais emmener mes partenaire­s, donc le choix était plus restreint car certaines navigatric­es avaient déjà le leur. On s’était croisé sur les pontons l’an dernier et ça s’est décidé assez vite, pour moi l’essentiel était la disponibil­ité.

Julia, qui est pharmacien­ne, a dis

«puté un transat Jacques Vabre en Class40 avec sa soeur Jeanne. C’est quelqu’un qui a la niaque, de très motivée. Elle a l’envie et c’est un vrai moteur dans le projet. Et on a un bon feeling. Il y a tout pour que cela se passe bien. En Figaro, elle a fait des entraîneme­nts, des convoyages et elle apprend très vite

On a fait une course d’échauffeme­nt (11e du Trophée Laura-Vergne début avril) , cela s’est bien passé même si on était dans le ventre mou, c’était la première fois qu’on passait deux nuits en mer ensemble. Le rythme, on va le trouver très vite car Julia

» est habituée et on n’aura pas trop le choix.

L’état d’esprit

On visera le premier tiers du classement. Avec onze bateaux, cela voudrait dire qu’on n’est pas loin du podium. Mais il faut y aller avec humilité, certes il n’y a que 11 bateaux mais ce sont 11 bateaux qui sont proches.

Le portant, j’adore ça. Je ne sais pas encore comment cela va se passer au début mais il y a moyen de faire quelque chose. C’est une première expérience, l’objectif c’est déjà d’aller au bout. Plus le départ approche plus je prends la mesure de ce qui m’attend.

Il y a de plus en plus de gens à le faire, ça parait banal, mais Julia me dit qu’elle aussi sent un peu la pression monter, peut- être parce que plus que moi elle sait à quoi s’attendre. Elle a plus de recul que moi sur la durée. L’incertitud­e, ce sont les alizés, et

» surtout les sargasses. On a quand même hâte de partir.

«

 ?? | PHOTO : ALEXIS COURCOUX ?? Maël Garnier (22 ans) et Julia Courtois (31 ans) disputeron­t la Transat Paprec à bord d’Ageas Ballay Cerfrance Baie de Saint-Brieuc.
| PHOTO : ALEXIS COURCOUX Maël Garnier (22 ans) et Julia Courtois (31 ans) disputeron­t la Transat Paprec à bord d’Ageas Ballay Cerfrance Baie de Saint-Brieuc.

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