Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le kitefoil et les Français en route pour Marseille
Semaine olympique française. À Hyères, le kitefoil tricolore a confirmé sa domination, tandis que les autres Français ont connu des fortunes diverses. Objectif désormais : le Test Event de juillet.
Coup double pour le kitefoil
« Que dire des kites ? Les kites, c’est le rêve. » Philippe Mourniac est un directeur d’équipe de France olympique heureux. À Hyères, les vainqueurs de la semaine en kitefoil sont tricolores, chez les femmes comme chez les hommes. Tous deux choisis par la fédération française pour le Test Event de juillet, les Varois Lauriane Nolot et Axel Mezella ont conquis l’or à la maison, et une nouvelle fois marqué leur territoire (lire notre édition d’hier).
« Après Palma, j’ai été sélectionnée pour le Test Event, et en arrivant ici, je me suis dit : “Il faut quand même que je prouve qu’ils ont fait le bon choix”, explique Lauriane Nolot, déjà victorieuse en Espagne. Finir première, pour moi, c’est une belle réussite, et pour beaucoup, c’est la confirmation que je peux faire le taf et ramener des médailles d’or. »
Axel Mazella, 26 ans, a lui devancé le prodige singapourien Maximilian Maeder. Une réelle satisfaction. « On méritait la victoire, autant lui que moi. Ça concrétise tout le travail que j’ai fait cet hiver avec les coaches »
Beaucoup de finales, peu de médailles
Si les Bleus avaient seize représentants en finale samedi, ils ne repartent qu’avec quatre médailles (trois en kite-surf, et une en or pour Fabien Pianazza en IQFoil masculin, en l’absence des meilleurs mondiaux, partis préparer les championnats d’Europe en Grèce). Bien loin des onze médailles de l’an dernier, même si la
France termine première nation au tableau final.
« On a un plateau digne d’un championnat du monde. Là, tout le monde est au taquet », souligne Philippe Mourniac à propos de la concurrence internationale à Hyères. Le directeur de l’équipe de France ne s’alarme pas de cette baisse significative du nombre de médailles. « Les athlètes qui ont la capacité de gagner ont quand même montré qu’ils peuvent toujours le faire, remarque- t- il. Par contre, ça a été moins constant. » Et c’est précisément la régularité que le staff tricolore entend travailler désormais. Dans toutes les conditions de vent, celles de Hyères ayant été très diverses tout au long de la semaine, et parfois déstabilisantes pour certains équipages.
Le Test event, objectif de l’année Si pour les athlètes du 470 et les véliplanchistes, le prochain rendez-vous arrive dès le mois de mai avec les championnats d’Europe, les autres ont déjà, pour ceux qui sont sélectionnés, la tête au Test Event. Mi-juillet à Marseille, la France enverra un représentant sur chacun des dix supports que compte la voile olympique, pour ce qui s’apparente à une répétition générale des Jeux.
« C’est vraiment l’objectif de l’année », rappelle Philippe Mourniac. Et l’opportunité, pour certains, de confirmer. Pour les autres, non retenus pour l’événement, le travail continue pour essayer de bousculer la hiérarchie tricolore, et tenter de gagner l’unique ticket par discipline pour les JO 2024.