Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Brest, tête haute, toujours

Le Stade Brestois continue de performer dans le jeu de tête offensif. Ça ne surprend plus personne puisqu’il fait partie des cadors européens en la matière. Un atout fort dans la course au maintien.

- David GUÉZENNEC.

On ne l’attendait pas là, on ne le voyait pas marquer comme ça. Mercredi, sur un caviar pied gauche de Kevin Lala, Mathias Pereira Lage est sorti du bois pour assommer Nantes d’une déviation bien sentie de la tête. Le but du 2- 0.

Un but importanti­ssime dans la quête de maintien vers laquelle est lancé le Stade Brestois. Un but de la tête, un de plus. Ça ne surprend plus personne puisque les Ti-zefs font désormais partie des cadors européens en la matière. De fortes têtes. Ce sont les stats qui le disent.

À vrai dire, on attendait plutôt Mounié ou Le Douaron pour plier le match de cette manière. « C’est un troisième larron qui a peut- être profité que l’attention soit un peu plus focalisée sur les deux autres pour tirer son épingle du jeu », estime Eric Roy, le coach brestois.

« C’est un peu leur patte… »

Il le sait, Mounié et Le Douaron « sont identifiés », dans leur capacité à briller dans l’exercice. N’empêche, ça marche toujours. « Je ne vais pas dire qu’ils ne pouvaient marquer que comme ça, mais c’est un peu leur patte, des longs ballons, des centres, avec des super joueurs dans le domaine aérien. On avait pourtant dit d’empêcher les centres », soufflait Didier Digard, le coach azuréen, après le revers niçois à Brest. Rien n’y a fait.

Jérémy Le Douaron, qui marche sur l’eau en ce moment, avait scellé la rencontre en sautant dans un timing parfait.

« Quand on est deux dans la boîte… »

Brest performe dans le domaine aérien, parce qu’il a des joueurs hors pair dans ce secteur de jeu : « Air Mounié », évidemment, et Jérémy Le Douaron, et des centreurs de qualité aussi avec Franck Honorat, Romain Del Castillo ou Kenny Lala.

Quand on a des forces comme ça, autant chercher à les bonifier. « Quand tu entraînes une équipe, il faut analyser ses points forts et ce sur quoi tu peux capitalise­r », soumet Roy. C’est vite vu. « Quand Steve et Jérémy sont là tous les deux, on a deux garçons qui ont de la taille, de l’impact, et une agressivit­é dans le domaine aérien, alors il faut faire en sorte que des ballons arrivent dans la surface », détaille Roy, qui ajoute : « Sil n’y a pas de centres, ils ne peuvent pas marquer et s’il y a des centres, il y a plus de chances que ça se passe. » C’est statistiqu­e. Mounié le sait : « Quand on est deux dans la boîte, il y a plus d’opportunit­és. »

« Ce sont des phases de jeu qu’on travaille pas mal à l’entraîneme­nt », explique Haris Belkebla. Brest joue sur ses points forts et ça lui réussit bien en ce moment. Il compte aussi sur les deux grands gabarits de devant pour soulager l’équipe. « Jérémy et Steve rendent aussi beaucoup de services sur phases arrêtées défensives », sait Roy. Personne ne s’en plaint.

 ?? | PHOTO : JÉROME FOUQUET / OUEST-FRANCE ?? Contre Nantes, contre toute attente, Mathias Pereira Lage a marqué de la tête mercredi (2-0).
| PHOTO : JÉROME FOUQUET / OUEST-FRANCE Contre Nantes, contre toute attente, Mathias Pereira Lage a marqué de la tête mercredi (2-0).

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