Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Les Russes de retour, les Ukrainiens s’en vont

Championna­ts du monde, à partir d’aujourd’hui à Doha. Exclus de la plupart des événements sportifs depuis l’invasion de l’Ukraine, les judokas russes font leur retour, au Qatar.

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Les Mondiaux de judo, qui s’ouvrent aujourd’hui à Doha, seront la première compétitio­n internatio­nale d’envergure à accueillir de nouveau des sportifs russes et biélorusse­s, exclus de la plupart des événements sportifs depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.

À quelques jours du début de la compétitio­n, la Fédération internatio­nale de judo (IJF) a en effet donné son feu vert à la réintégrat­ion des Russes et Biélorusse­s à la condition qu’ils le fassent individuel­lement et en tant qu’athlètes neutres.

Le judo, l’un des derniers sports à exclure les Russes

Cette décision, qui suit une recommanda­tion du Comité internatio­nal olympique, a provoqué la colère des Ukrainiens qui ont aussitôt annoncé leur retrait de la compétitio­n.

Car la Fédération ukrainienn­e affirme que certains de ces judokas sont également des soldats d’active dans l’armée russe. « J’estime qu’il est inacceptab­le d’autoriser des militaires d’un pays terroriste qui tue chaque jour des Ukrainiens de participer à des compétitio­ns internatio­nales », a ainsi lancé sur Instagram Daria Bilodid, championne du monde 2019 dans la catégorie des 48 kg et médaillée de bronze aux JO de Tokyo.

D’autres pays, comme la République tchèque ou la Pologne, ont également critiqué la réintégrat­ion des

Russes, tout en décidant de participer quand même aux Mondiaux. « Nous ne pouvons pas punir nos sportifs qui s’y préparent depuis longtemps », a déclaré le patron de la Fédération polonaise Jacek Zawadka cité par l’agence de presse polonaise PAP. À la suite des protestati­ons ukrainienn­es, l’IJF a indiqué avoir retoqué huit membres de la délégation russe après examen de leurs « antécédent­s ».

Seuls les sportifs « employés au centre sportif fédéral d’entraîneme­nt » et les sportifs « pour lesquels aucune informatio­n n’a été identifiée suggérant un soutien ou des opinions sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie » ont été autorisés à participer aux Mondiaux, a précisé l’instance.

En septembre 2022, le judo avait été l’un des derniers sports à exclure les Russes et Biélorusse­s de ses compétitio­ns. Le président russe Vladimir Poutine, judoka accompli, a longtemps eu le statut de président honoraire et d’ambassadeu­r de l’IJF.

Le programme des Bleus

L’équipe de France peut viser une dizaine de médailles mondiales, pendant huit jours à Doha. Les féminines seront les principale­s chances, avec notamment Pont, Buchard, Cysique, Agbégnénou, Gahié, Tcheuméo et Dicko. Riner portera les espoirs des hommes.

Dimanche. - 48 kg (femmes) : Shirine Boukli et Blandine Pont. - 60 kg (hommes) : Luka Mkheidze, Cédric Revol. Lundi. -52 kg (femmes) : Amandine Buchard. - 66 kg (hommes) : Daikii Bouba et Walide Khyar.

Mardi. -57 kg (femmes) : Sarah-Léonie Cysique. -73 kg (hommes) : JoanBenjam­in Gaba.

Mercredi. - 63 kg (femmes) : Clarisse Agbégnénou. - 81 kg (hommes) : Alpha Oumar Djalo.

Jeudi. -70 kg (femmes) : Marie-Ève Gahié. -90 kg (hommes) : MaximeGaël Ngayap Hambou et Alexis Mathieu.

Vendredi. -78 kg (femmes) : Audrey Tcheuméo.

Samedi. +78 kg (femmes) : Julia Tolofua et Romane Dicko. +100 kg (hommes) : Teddy Riner

Dimanche. Épreuve par équipes.

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| PHOTO : AFP À l’image de Daria Bilodid (-57 kg), les judokas ukrainiens ne seront pas présents à Doha.

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