L’Allemagne : « Une opportunité, je n’avais rien à perdre »

J’ai toujours grandi dans cette double culture franco-allemande, ma mère et tout ce côté de la famille sont allemands. Pour moi, c’est moitié-moitié. J’ai les deux passeports. J’ai fait ma formation en France, des sélections U19, U20. Et la dernière année à « Oyo », je pars en stage avec France Développement à 7. Au milieu du stage, Oyonnax me rappelle et me dit qu’il y a beaucoup de blessés, il faut que je revienne. Dans le mois qui a suivi, plus de nouvelles de France 7 et en parallèle, le sélectionneur de l’Allemagne à 7 m’appelle.

L’Allemagne m’avait déjà contacté en U18, U19 à l’époque pour que je joue avec le 15. J’allais donc faire les papiers pour la rejoindre quand, dans le même temps, je me fais convoquer avec France U18. J’avais choisi la France, ce qui s’est avéré payant. Mais l’Allemagne m’avait déjà sur son radar.

Et la deuxième fois qu’elle m’a appelé, j’ai réfléchi à deux fois. Là, il n’y avait pas de retour en arrière. Si je m’engageais avec eux, je ne pouvais plus m’engager ailleurs. Il fallait que je sois réaliste. Là, je savais que je partais aux États-Unis l’été d’après, les chances que je sois pris avec France 7 étaient devenues maigres, sans parler du XV de France. C’est une opportunité unique et je n’avais rien à perdre donc je leur ai dit oui, je suis parti en stage.

On a eu le Howard Hinton à Tours, un tournoi de seven, qu’on a remporté au mois de mai 2019, ça nous a servi d’échauffement pour le tournoi de qualification olympique en juillet à Colomiers. Toute la saison, je faisais des allers-retours entre l’Allemagne et Oyonnax.

Là cette année, j’ai été convoqué pour la première fois avec l’Allemagne à 15. J’ai joué le Tournoi des 6 Nations B (4 sélections). D’ailleurs, j’ai reçu un coup de fil de l’entraîneur à 7 qui m’a demandé si j’étais là cet été. Mais la qualif’ olympique, c’est en même temps que mon mariage… Les JO l’année prochaine ? Ce serait un rêve de les faire. Mais il faut que l’Allemagne se qualifie.