Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le Tro Bro Leon clôt un chapitre
Tro Bro Leon, aujourd’hui (à partir de 11 h 40). En 2024, l’épreuve nord-finistérienne va disparaître de la Coupe de France.
2004. Le Tro Bro Leon, créé 20 ans plus tôt, ouvrait un nouveau chapitre de son histoire en entrant dans le calendrier de la Coupe de France. « Il ne voulait pas de moi car c’était une épreuve par week- end, se souvient Jean- Paul Mellouët, le créateur et directeur de la course jusqu’en 2025. On a fait entrer les chemins de terre en Coupe de France. Avant, il n’y avait que les pavés à Denain. »
Un plateau de Flandriens
Ce nouveau label permettait de faire grimper d’un cran le plateau des engagés et la médiatisation (avec Sport + puis France 3) d’une épreuve pas comme les autres avec ses chemins de terre et de pierres autrement appelés « ribinou ». Impossible pour l’atypique organisateur de ne garder qu’une édition : « Elles sont toutes différentes, vous répondra-t-il. Mais je me souviens qu’il y a une dizaine d’années, j’avais demandé aux équipes françaises de jouer le jeu et de mettre un ou deux coureurs connus pour notre plateau. Ce qu’elles ont fait. » Frédéric Guesdon, Adrien Petit et Christophe Laporte ont notamment ajouté leur nom à un palmarès qui en comptait déjà de jolis.
Cette année, Jean- Paul Mellouët n’a pas à se plaindre. Le plateau est « très classiques flandriennes ». John Degenkolb, ex-vainqueur de Paris-Roubaix (2015), Arnaud De Lie, la nouvelle coqueluche belge qui en a fait l’un de ses objectifs de la saison, ou encore Oliver Naesen, Anthony Turgis et Edvald Boasson Hagen feront honneur de leur présence sur les 29,1 km (27 sections) de chemins agricoles.
Vingt ans plus tard, son épreuve va sortir de ce calendrier Coupe de France pour atteindre d’autres strates à l’avenir. Le World Tour, par exemple, comme l’a fait sa cousine italienne des Strade Bianche et que pourrait lui permettre Amaury Sport Organisation (ASO) avec qui a été noué un partenariat fin 2021. « Ils seront encore un peu plus présents cette année à la technique, au niveau des régulateurs… » Il reste une ligne à écrire avant de mettre un point final à ce beau chapitre.