Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Course cadenassée... Bretons sans solution !
Grand Prix du Morbihan. Face aux formations Lotto Dstny et Uno-X, qui ont verrouillé la course, les Bretons n’ont rien pu faire, malgré quelques (vaines) tentatives.
En une phrase, Laurent Pichon (Arkéa- Samsic, 68e à l’arrivée) a résumé le Grand Prix du Morbihan à sa manière : « Ce fut une longue course d’attente pour se terminer par un sprint presque massif. » Difficile effectivement de contredire le Finistérien à l’issue de ce scénario de course surprenant, qui a manqué de piment. Dommage, car le terrain de jeu se prêtait pourtant aux offensives, avec un dénouement qui aurait pu sourire aux audacieux. En vain.
« Pas grand monde pour tenter de grosses offensives… »
Certes, il y a bien eu une échappée matinale (six coureurs), qui a vite été reprise. Puis la formation Uno-X a pris le contrôle des opérations. Rideau. Ou presque. Avant un dernier tour de circuit verrouillé par les Lotto Dstny d’Arnaud De Lie. « Je pensais que cela aurait plus cassé dans les derniers tours. Mais personne ne pétait », imageait le vainqueur du GP du Morbihan 2022, à Grand- Champ, Julien Simon (Total Énergies, 18e). « On monte bien trop vite Cadoudal, sur le 54 dents… Ce n’est pas une côte pour véritables grimpeurs », admettait de son côté Jordan Jégat (CIC U Nantes Atlantique, 16e), le local de l’étape. « Pour les puncheurs, il n’y avait pas moyen de sortir. Les équipes étaient groupées dans les derniers tours. J’étais surpris, mais d’année en année, le niveau est tellement dense que ça se resserre, renchérissait Simon. J’ai connu des années où l’on terminait à vingt coureurs au pied de la bosse de Cadoudal… »
Samedi, quatorze coureurs ont terminé dans le temps du vainqueur, alors qu’un Jean-Louis Le Ny (Nice Métropole), par exemple, n’a pris « que » la 46e place, mais en terminant à seulement dix secondes d’Arnaud De Lie, qui a donc conclu le travail collectif rondement mené par ses coéquipiers. « Bien joué aux équipes qui ont contrôlé », saluait Élie Gesbert (51e), le Costarmoricain d’Arkéa- Samsic, qui était en reprise hier sur les routes morbihannaises. Ce dernier a bien tenté de secouer le cocotier dans le final. Sans réussite. « Je n’ai jamais pu monter vraiment fort pour sortir avec un groupe. Mais il n’y avait pas grand monde qui était là pour tenter de grosses offensives… » Alors forcément, les sprinteurs jouaient sur du velours (ou pres
que) face à des attaquants trop rapidement résignés.
Olivier Le Gac chute et abandonne. Le Finistérien de la Groupama-FDJ a dû jeter l’éponge, hier, en raison d’une chute : « J’ai un doigt bien entaillé, mais ça devrait aller. » Il sera au départ ce dimanche du Tro Bro Leon.