Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
La Stade Brestois gâche la fête à Marseille
Face à une timide équipe marseillaise, les hommes d’Éric Roy ont remporté une victoire logique et ont parfaitement répondu aux attentes de leur entraîneur.
Il n’y avait aucune pression pour le Stade Brestois, ce samedi soir au Vélodrome, face à l’Olympique de Marseille. Sauvés depuis dimanche dernier grâce à leur victoire sur Clermont (2-1) à la maison, les hommes d’Éric Roy avaient tout de même à coeur de réaliser une performance aboutie dans la cité phocéenne. « On a vécu beaucoup d’émotions positives. Les joueurs ont reçu beaucoup de louanges du public et de la presse. L’objectif c’est de prendre ces deux matches avec beaucoup de sérieux », avait prévenu Éric Roy en milieu de semaine.
Il a visiblement été entendu. Car, devant un public marseillais en feu pour fêter l’anniversaire des 30 ans de la victoire en Ligue des champions face à l’AC Milan en 1993, les Brestois ne se sont pas présentés en victime et se sont même offert une victoire de prestige (1-2).
Magnetti, buteur à la maison
Alors que les Marseillais pouvaient encore espérer la qualification pour la prochaine C1 avant le début de la rencontre, ce sont bien les Brestois qui se sont procuré la plus grosse occasion du premier acte.
Après une mauvaise relance de Balerdi, Lala lançait Pereira Lage au
coeur de la surface. Mais Lopez détournait parfaitement sa frappe en corner (26’). Trop timides, les Olympiens tentaient de réagir avec une frappe aux 25 mètres de Vitinha, sans danger pour Marco Bizot (33’).
Au retour des vestiaires, les Brestois ont continué de jouer crânement leur chance et ont fini par faire craquer les hommes de Tudor. Peu avant l’heure de jeu, Hugo Magnetti, natif de Marseille, ouvrait le score d’une frappe lointaine déviée par Mbemba, qui prenait Lopez à contre-pied (0-1, 57’). Une ouverture du score logique tant les Marseillais montraient un visage apathique.
Le défenseur olympien qui se rattrapait quelques minutes plus tard en égalisant de la tête sur un corner de Veretout (1-1, 76’) et redonnait vie au Stade Vélodrome. Même si dans le Nord, le RC Lens avait déjà éteint les espoirs depuis longtemps face à Ajaccio dans la course à la deuxième place (3- 0).
Et en fin de rencontre, Camara a définitivement éteint les espoirs adverses en reprenant de la tête au second poteau un corner prolongé de la tête par Pierre Lees-Melou (1-2, 81’) et assuré la victoire brestoise. « Ça fait plaisir, au Vélodrome, c’est grâce à toute l’équipe, s’est réjoui
l’ancien stéphanois après la rencontre. On est resté focus, c’était un beau challenge, on est resté concentré toute la semaine et ça fait plaisir. Cette fin de saison est à l’image de l’équipe. Tout le monde est resté concerné jusqu’au bout. »
Il ne restera qu’à terminer la saison en beauté dimanche prochain, face au Stade Rennais, dans un stade Francis-Le Blé qui devrait réserver un magnifique accueil à son équipe.
« Je suis satisfait, les garçons ont fait ce qu’il fallait. Ce n’est jamais facile de jouer ici mais je voulais qu’on fasse un gros match. J’avais peur d’une décompression après le maintien acquis mais la mentalité du groupe a fait la différence. » Eric Roy, entraîneur du Stade Brestois.