Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

« J’ai plus d’impact sur cette édition »

Roland-Garros (28 mai - 11 juin). Amélie Mauresmo, directrice du tournoi depuis décembre 2021, s’est confiée sur son rôle et est revenue sur les critiques de l’an passé.

- Recueilli par Maxime LE LAY.

Entretien

Amélie Mauresmo (43 ans), Directrice du tournoi de RolandGarr­os depuis décembre 2021.

Comment abordez-vous Roland-Garros cette année ?

Je l’aborde avec davantage de connaissan­ces et en étant beaucoup plus sereine. J’ai fait le tour, je sais davantage à quoi m’attendre et je sais où il faut avoir des points de vigilance. J’étais arrivée en cours de préparatio­n pour 2022. Là, de la fin du tournoi de l’année dernière à celui de cette année, on avait la feuille de route et on a pris les décisions très tôt. Le process n’a rien à voir. L’édition de 2023, c’est là où je considère avoir vraiment de l’impact.

« Je ne m’interdis rien dans la programmat­ion »

Comment avez-vous vécu les critiques, notamment autour de la programmat­ion, l’année dernière ? C’était dur. Pas tant les critiques mais pour moi car je voulais faire du mieux possible. C’était parfois des décisions impossible­s à prendre. Tu es tiraillée. Tu as plein de choses à prendre en compte qui sont antinomiqu­es les unes par rapport aux autres.

C’était forcément difficile mais j’ai beaucoup appris. On va voir ce que je vais garder de ça. J’ai pris plus de recul et je sais davantage à quoi m’attendre. Je connais les points où il faut s’imposer, ceux où il faut lâcher, les moments où il faut prendre telle décision…

L’un des points soulevés était le manque de matches féminins lors

des night sessions (une seule sur dix affiches en 2022)…

De base, les sessions de nuit ont la possibilit­é d’être mixtes. Mais c’est difficile de se projeter avant un tirage au sort. Je ne m’interdis rien dans la programmat­ion. C’est vraiment le tableau qui va nous guider dans la prise de décision. On ne s’est pas donné un quota. Ce serait une erreur de faire vite. L’idée, c’est de voir ce qu’on a le jour J.

Il s’agit de la dernière année sans toit sur le court Suzanne-Lenglen. Vous avez hâte de pouvoir en disposer ?

Je vois ça comme un confort extraordin­aire pour nous. Surtout s’il doit y avoir des journées de pluie. En première semaine, il y a beaucoup de matches à jouer donc plus tu peux en passer sur une journée, mieux c’est. En deuxième semaine, ton tournoi est sécurisé à partir du dimanche. Avec deux courts avec des toits, tu joues tous tes matches jusqu’à la fin. Tu finis en temps et en heure. Pour les gens qui se sont organisés pour venir, pour tout le monde c’est dix fois mieux. Le toit sera normalemen­t opérationn­el fin 2023, on aura une marge pour l’apprivoise­r d’ici Roland- Garros 2024.

Vous imaginez une deuxième affiche en night session sur le Lenglen après l’arrivée du toit ?

On a déjà réfléchi à ça. Ce n’est pas d’actualité. On a un stade qui a la taille qu’il a. Si en plus des 30 000 personnes à la journée et des 15 000 du soir sur le Chatrier, on a encore 10 000 personnes dans les espaces avec le Lenglen… On ne va pas y arriver.

 ?? | PHOTO : CHRISTOPHE GUIBBAUD / FFT ?? Amélie Mauresmo estime avoir eu un réel impact sur l’édition 2023 de RolandGarr­os.
| PHOTO : CHRISTOPHE GUIBBAUD / FFT Amélie Mauresmo estime avoir eu un réel impact sur l’édition 2023 de RolandGarr­os.

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