Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Angers Sco, la preuve par Troyes

Troyes – Angers : 1- 4. Leader, renversant et impérial : le bilan du Sco, hier, a été limpide. Mené, le groupe d’Alexandre Dujeux a renversé la table. Cette équipe a assumé son statut. Et ça s’est vu !

- Raphaël BONAMY.

Troyes (Aube). De notre envoyé spécial

Il faut croire que le simple nom de la ville dans laquelle le Sco avait rendezvous hier soir, a inspiré au mieux le groupe. Car il en a fait un chiffre clé en marquant trois buts en trois minutes au coeur d’une première période qu’il avait pourtant commencée dans l’erreur.

Avec un onze de départ modifié par rapport aux cinq dernières journées de durant lesquelles il n’avait pas bougé – par la force des choses avec la blessure de Bamba qui a permis à Hanin de commencer, ou par choix en préférant Bahoya à El Melali au poste de milieu gauche – le groupe d’Alexandre Dujeux a fait (presque) comme d’habitude : il a concédé le premier but. Comme à Amiens, à Pau et au Plessis-Robinson.

Cette fois, pas d’assaut initial de son adversaire, mais une erreur malheureus­e d’Hanin qui marquait contre son camp sur un corner troyen.

L’Estac était récompensé­e de son début de match plus tranchant. Mais le Sco a la bonne habitude de toujours réagir. Lors des matches où il avait couru après le score, il n’a encore jamais perdu. Rebelote hier soir.

« On a eu les idées claires »

« On a eu le caractère pour revenir et c’est important, relève Alexandre Dujeux, le coach. J’ai bien aimé le fait que, à 0-1, on ait eu les idées claires. C’est grâce à ça qu’on a pu revenir et

ensuite prendre l’avantage. »

Et là, ce fut clinique, donc. Limpide. Entre la 31e à la 34e minute, au terme d’une séquence de folie, le Sco allait tout simplement tuer le match.

Car il y a eu les buts, donc, mais aussi, ce qui a amené les buts. Une envie, comme un aimant sur le métal, de coller l’adversaire. « On voulait imprimer un rythme avec, mais aussi sans le ballon, relève l’entraîneur angevin. Donc marquer sur des récupérati­ons hautes comme ça, pour nous, c’est évidemment très satisfaisa­nt. J’ai aimé cette envie de continuer à avancer, à faire mal à l’adversaire et à aggraver le score. »

Dans le détail, ça a donné un capitaine Capelle qui a commencé par égaliser avec une frappe des 25 mètres qui surprenait le gardien troyen sur sa ligne. Ça a continué avec Lopy qui grattait un ballon dans le camp adverse pour servir Diony devant la surface. Le meilleur buteur angevin choisissai­t de servir Ferhat qui, en deux temps, validait le 2-1. Et ça, c’est conclu par Loïs Diony, parce que ça ne pouvait être que lui. Il parachevai­t le triptyque en concluant un centre de Valery. « Au fil des minutes, on a réussi à trouver des intervalle­s et à se projeter. À ce moment, on a été meilleurs », résumait Alexandre

Dujeux.

Démonstrat­ion sur le but n°4 : 54e, devant sa surface, Diony lançait Bahoya qui déposait son vis-à-vis sur une accélérati­on, fixait un autre adversaire pour servir Abdelli seul face au gardien. Le football, parfois, c’est simple et facile. « C’était la première fois qu’on jouait en étant leader, concluait le technicien angevin. On l’a bien assumé. Parce qu’on a la confiance. Et elle s’entretient. On garde l’humilité et c’est bien. »

Leader, renversant et impérial : Angers Sco a trouvé sa recette à trois ingrédient­s. Et a démontré qu’elle avait du goût. Hier, soir, c’était la preuve par Troyes…

TROYES – ANGERS : 1- 4 (1-3). Arbitre : M. Lesage.

BUTS. Troyes : Hanin csc ( 8’) . Angers : Capelle (31’), Ferhat (33’), Diony (34’), Abdelli (55’). AVERTISSEM­ENTS. Troyes : Titi (40’). Angers : Valery (72’).

TROYES : Alemdar – Jean-Tahrat, Kohon, Titi, Conté – Lefebvre (Mazou- Sacko 60’), Kante ( Bruus 61’), M’Changama (cap.), Ilic, Dong – Saïd (Cervantes 80’). Ent. : David Guion

ANGERS : Fofana – Valery, Hanin, Hountondji, Lefort – Ferhat (Rao- Lisoa 75’), Romeric Lopy (Ould Khaled 69’), Capelle (cap.) ( Hunou 78’), Bahoya (El Melali 68’) – Abdelli – Diony ( Niane 74’). Ent. : Alexandre Dujeux

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| PHOTO : PHOTOPQR/EST ECLAIR/MAXPPP Malgré un but contre son camp de Hanin, le Sco est sorti du brouillard en trois minutes, à la demi-heure de jeu.

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