Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Toulouse pour revoir la vie un peu plus rose
Déplacement crucial pour les Rouge et Noir dans un duel d’Européens mal en point, pour lequel Julien Stéphan avoue réfléchir à un changement de système, même s’il devrait privilégier la solidité.
Après la folle fin de match face à Villarreal et cette improbable loi 13, qui invalide l’égalisation de Lorenz Assignon, de nombreux supporters versaient dans la sinistrose, pas loin de penser que Rennes avait de nouveau endossé le costume de loser. Toutes ces bévues défensives, ces cartons et maintenant le règlement, sans parler de la blessure de Benjamin Bourigeaud. La coupe est pleine en cette fin d’année.
« C’était d’autant plus frustrant que cette règle ne respecte pas le jeu », estime Julien Stéphan. « Il nous manque un brin de réussite », constate de son côté Ludovic Blas.
Doux euphémisme, car si la situation comptable des Rouge et Noir résulte plus de son niveau de jeu que de la malchance, il faut bien admettre que rien n’a souri depuis le début de la saison. « La roue va bien finir par tourner, les efforts vont être récompensés », espère l’attaquant, qui a succédé à Julien Stéphan en conférence de presse, à la veille d’affronter le Téfécé au Stadium, dans un duel d’Européens mal en point.
« Un match qui vaudra trois points »
Les Toulousains comptent deux points de moins que les Bretons au classement (13), ils ont les mêmes errements défensifs puisque les deux équipes en sont déjà à 21 buts encaissés. En revanche, les Violets sont encore plus en souffrance sur le plan offensif avec seulement 14 réalisations.
« C’est un match entre deux équipes qui ont eu un calendrier chargé depuis le début de saison, analyse Stéphan. Ils ont joué comme nous jeudi soir. La différence, c’est qu’avec la victoire (2-1 chez les Autrichiens du LASK), on récupère mieux et plus vite. Après, se mettre une pression supplémentaire en disant que c’est un match à six points, non, c’est un match important, qui vaudra trois points comme tous les matches. Il faut surtout se préparer à jouer une équipe de Toulouse qui est dynamique, bonne sur les transitions, qui se projette vite, qui utilise bien les espaces. »
Réflexion sur le système
Typiquement le genre d’équipe que n’aime pas la jeune défense rennaise. Comment, dès lors, aborder ce rendez-vous sur le plan stratégique ? Garder cette défense à trois et une certaine assise derrière ou changer de système et repasser en 4- 4-2 pour densifier le coeur du jeu et avoir le ballon ? « Depuis une journée et demie, je réfléchis pas mal à cela, c’est un axe de réflexion. Il y a toujours les avantages et les inconvénients. Quand tu changes, tu remobilises les énergies, mais tu n’as pas forcément le temps de le travailler, explique le technicien breton. Au- delà du système, ce sont des ajustements à faire sur la protection de certaines
zones quand on attaque, les réactions à la perte du ballon. »
Le troisième but encaissé si facilement jeudi, après être repassé à quatre défenseurs, et où des espaces béants se sont ouverts, devrait faire pencher la balance dans le sens de la stabilité. « Au lieu de rester en bloc, on a pressé très, très haut alors que les conditions n’étaient pas réunies.
Après, on est en décalage les uns par rapport aux autres », déplore Julien Stéphan, qui souhaite que son équipe sache faire corps, reste groupée et ferme bien les espaces. Ce sera la base d’un bon résultat à Toulouse, où le SRFC espère revoir enfin la vie en rose.