Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le cyclo- cross de Lannion embarque la foule
Le retour du cyclo- cross de Lannion, cinquante ans après sa dernière édition en 1973, a attiré une foule de spectateurs, hier, dans les bois du Stanco et dans les escaliers de Brélévenez.
Ni la gadoue, ni le crachin, ni même les nombreuses marches de Brélévenez n’ont freiné le public, venu très nombreux assister au cyclo- cross de Lannion, hier.
Il faut dire que le moment était attendu. Cet événement sportif n’avait pas eu lieu dans la cité lannionnaise depuis 1973.
Et pour ce retour, cinquante ans après, des champions de la petite reine étaient attendus, mais aussi des jeunes cyclistes venus de toute la Bretagne.
L’organisateur, Luc Kerlouët, luimême ancien coureur, a imaginé cette compétition en hommage à son oncle qui avait remporté la première édition en 1953, et son père qui y avait participé. « Ce n’est plus du tout la même époque, mais l’esprit est toujours là », lance- t-il.
« Cétait dur à cause de la boue »
Dès 13 h 30, les jeunes des clubs de cyclisme (de U9 à U19) ont investi le par du Stanco particulièrement boueux. Il fallait forcer sur la pédale pour éviter de rester coincé dans la gadoue.
Marius, 9 ans, est soulagé de ne d’avoir été au bout », lance-t-il, sous le regard de son entraîneur du Cycloclub d’Uzel. « C’est bien pour les jeunes de participer à des courses où il y a aussi des pros. Ça leur donne envie de s’améliorer », assure Thomas Huby.
« Le parcours était vraiment atypique »
Le clou du spectacle, justement, avait lieu en fin de journée, avec la course élite qui comportait une double montée des escaliers de Brélévenez. Les spectateurs se sont massés le long des marches pour l’occasion.
De quoi laisser tout juste un passage à la soixantaine de cyclistes qui grimpaient, vélo sur l’épaule, les 142 marches. « C’est phénoménal, spectaculaire ! », lançait un retraité ébahi par l’ambiance.
Parmi les cyclistes, il y avait notamment le champion de France professionnel sur route, Valentin Madouas, le champion de France amateur sur route, Killian Verschuren, mais surtout celui que tous attendaient : le Lannionnais Franck Bonnamour. « J’ai passé un très bon moment. Le parcours était vraiment atypique », soufflait ce professionnel à l’arrivée.
Yan, 8 ans, venu de Saint-Méen-LeGrand, dans le Finistère, n’a pas boudé son plaisir en prenant une photo avec son idole.
Et la ferveur n’a pas d’âge. Jean Raoul, 73 ans, a lui aussi savouré cette journée. Il avait une vingtaine d’années lors du dernier cyclo- cross à Lannion. « C’est super que cette course puisse renaître. J’espère que ça aura lieu encore l’an prochain », lance- t-il.
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