Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Pauline Ferrand-Prévot, la force de l’habitude
Championne de l’année 2023. Pour la troisième fois en cinq ans, la vététiste est en tête de notre classement. La Rémoise a de nouveau brillé sur la scène internationale, avec deux titres mondiaux.
Non. Vous ne lisez pas un article issu de nos archives. Oui, Pauline Ferrand-Prévot arrive de nouveau en tête de notre classement. La Rémoise s’est distinguée avec deux nouveaux titres mondiaux, glanés en Écosse, au mois d’août. Si le premier sur le shorttrack est le résultat d’une lutte qui l’a vue prendre la tête pour ne jamais la lâcher au dernier virage, celui sur la distance olympique a été le résultat d’une démonstration de force implacable.
Cette année 2023 a montré que la Française de 31 ans savait briller lorsqu’elle se fixait un objectif. Après avoir connu une saison 2022 faste, marquée par un bilan impeccable de quatre maillots irisés, entre VTT, VTT marathon et gravel, Pauline FerrandPrévot avait choisi de se focaliser sur ce mois d’août à Glasgow, où, pour la première fois, toutes les disciplines du cyclisme organisaient leurs championnats du monde en un seul et même endroit.
Ainsi, elle a signé un succès sur la Coupe du monde cette saison, c’était sur la short race à Leogang (Autriche), en juin. Mais le classement général n’était pas un objectif. Et même sans en faire un objectif, elle n’a que rarement quitté le top 5 à chacune de ses participations. Une régularité et une capacité à être prête le jour J sans faille.
2024, l’or encore et toujours
Le jour J, c’est celui qu’il ne faudra pas manquer en 2024. Le dimanche 28 juillet 2024. À Paris, ou plutôt sur la colline d’Élancourt, dans les Yvelines, la Marnaise aura une nouvelle occasion d’aller chercher le seul titre qui manque à son palmarès gargantuesque, composé entre autres de quinze titres mondiaux dont treize en individuel. Victime d’une chute à Tokyo, elle avait terminé dixième. À Rio, cinq ans plus tôt, elle avait dû abandonner. Et à Londres, en 2012, elle avait pris une vingt-sixième place, alors qu’elle n’avait que 20 ans et qu’elle avait également effectué la course en ligne sur route.
Alors, à quelques jours des bonnes résolutions et des voeux de fin d’année, nul doute que celui de « PFP », sur le plan sportif, sera de ramener une médaille de Paris, et celle constituée du plus beau des métaux. Elle a déjà pu se mesurer au parcours des Jeux, puisqu’elle a pris part au test- event qui a eu lieu fin septembre. Elle avait pris la troisième place d’une course remportée par sa compatriote Loana Lecomte. Une prise de repères peut- être salutaire pour briller dans un événement qui s’est, jusque-là, refusé à elle.
En attendant, c’est une nouvelle saison au cours de laquelle elle s’est couverte d’or. Une régularité exemplaire, et une capacité à toujours, ou presque, répondre présent sur les grands rendez-vous, qui font d’elle, encore une fois, notre championne de l’année.