Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Félix Lebrun a de l’or dans les mains
En 2023, le plus jeune des frères Lebrun aura conquis des titres et une place dans le top 10 mondial… Tout ça à 17 ans !
On a longtemps pensé que l’année 2023 serait celle de son frère aîné Alexis, tombeur du n°1 mondial en avril, mais c’était mal connaître Félix Lebrun. Le Montpelliérain n’est pas du genre à rester tapi dans l’ombre, même du haut de ses 17 ans (qu’il a fêté le 12 septembre).
En six mois, il a remporté les Jeux européens et le WTT Contender d’Antalya, s’est imposé comme le leader de l’équipe de France et s’est hissé jusqu’à la 7e place du classement mondial. Rien que ça. « Sa progression est surprenante et incroyable, remarque son oncle Christophe Legoût, ex- pongiste international français. Qu’il soit un jour capable de jouer à ce niveau, ok on pouvait s’y attendre, mais c’était impossible de le prévoir si vite. »
« Je ne lui vois aucun équivalent en Europe »
Un destin comme il y en a peu. Le ping français n’avait plus connu une telle vitrine, ni un tel niveau depuis Jean-Philippe Gatien au début des années 90. « Sincèrement, je ne lui vois aucun équivalent en Europe. Même Jan- Ove Waldner (le Suédois surnommé « le Mozart du ping ») n’était pas aussi précoce », glisse son coach Nathanaël Molin.
La promesse est d’une rare singularité, presque électrisante à sept mois des Jeux olympiques à Paris. Emmanuel Macron lui- même a saisi le caractère unique de son histoire en lui écrivant après son titre aux Jeux européens. Son statut a considérablement évolué en six mois, passant de grand espoir à ambassadeur d’une discipline qui gagne à être plus populaire dans son sillage.
« Félix, c’est pareil que Carlos Alcaraz ou Victor Wembanyama dans d’autres sports. Si le tennis de table était aussi médiatique que le tennis et le basket, on parlerait sans doute autant de lui que ces deux mecs- là », conclut Christophe Legoût.