Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

L’année parfaite des Bleues avant l’Olympe

Equipe de l’année 2023. Invaincue tout au long de l’année, l’équipe de France féminine l’a conclue avec un troisième sacre mondial. Idéal pour préparer les Jeux olympiques à la maison.

- Jean-Baptiste MAÎTRE.

Désormais, seul un titre olympique leur permettra de faire mieux. La semaine dernière, l’équipe de France féminine a bouclé son année 2023 avec un troisième sacre mondial, six ans après le dernier. Une nouvelle étoile décrochée au terme d’une saison conjuguée au plus- que-parfait.

Durant cette année, les Bleues n’ont pas connu une seule fois la défaite en 17 rencontres. Et surtout, elles se sont offert les Norvégienn­es, leurs meilleures ennemies, à quatre reprises, dont deux fois au championna­t du monde (24-23 et 31-28 en finale). « Ça a été incroyable, sourit la capitaine Estelle Nze Minko. C’est fort de vivre une année internatio­nale invaincue, avec des compétitio­ns à l’intérieur. Vraiment, c’est fort ce qu’on a fait. »

« On n’est plus la même équipe »

Débutée en mars par deux affronteme­nts contre la Suède (24-28 et 24-22), la levée 2023 a permis aux Bleues de remettre le bleu de chauffe. Et il y avait un sacré chantier. Après un Euro 2022 conclu à une 4e place, Olivier Krumbholz et son groupe ont refaçonné la manière d’attaquer des Françaises. Un domaine où elles péchaient historique­ment. « Par rapport au mois de mars, on n’est plus la même équipe, apprécie Alicia Toublanc, l’ailière droite des Bleues. Dans le jeu offensif, ça n’a plus rien à voir en termes de contenu. »

Pour cela, elles se sont retrouvées presque toutes, à Capbreton, durant l’été. Un rassemblem­ent productif, mais qui avait fait grincer des dents. La période étant d’ordinaire celle des vacances pour les joueuses. Le club de Paris 92 avait ainsi refusé de libérer les siennes.

Toutefois, les effets s’étaient vite fait ressentir. En qualificat­ions de l’Euro 2024, en octobre, les Tricolores avaient signé deux records de buts.

Face à des adversaire­s très faibles certes (50-21 contre l’Italie et 55- 8 contre la Lettonie). « Cette année, on a vraiment progressé dans tous les secteurs, note Pauletta Foppa, devenue la cheffe en défense. On a tout donné du début à la fin, on a pris chaque rencontre comme un match de travail. »

Toutefois, avant ce Mondial, une question persistait : après n’avoir affronté que des équipes de secondes zones, les Tricolores allaient- elles répondre présentes face à une plus grande adversité ? Leur Mondial a prouvé que oui.

Désormais, il leur faudra encore élever le curseur dans les prochains mois. « Le titre mondial représente beaucoup, s’émouvait Olivier Krumbholz, qui quittera son poste historique en 2024 (depuis 1998, avec une coupure entre 2013 et 2016), à l’issue du Mondial. L’objectif maintenant sera d’être encore mieux que ça l’été prochain. C’est un formidable encouragem­ent. Mais désormais, on va se reposer, on l’a bien mérité. » Le travail a été fait et bien fait, avant d’être extrêmemen­t attendues lors des Jeux.

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| PHOTO : JONATHAN NACKSTRAND, AFP La semaine dernière, les Bleues ont bouclé leur année 2023 par un troisième titre mondial.

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