Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Ont marqué l’année 2023

Laurence Forin-Le Duvehat fait briller le Paradis Avec Mathias Ouvrard, la couture est de velours

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En s’installant à Quiberon ( Morbihan), en 2003, elle s’est d’abord assurée qu’il y avait un cinoche. Il répond au nom de Paradis, il est situé rue du Phare. Beau symbole. Quand le cinéma devient municipal, en 2015, on lui en confie les rênes. Laurence ForinLe Duvehat apprend vite à maîtriser le projo.

Quant à aller chercher les étoiles du septième art, on peut compter sur son bagout, sa déterminat­ion, son envie. « Quand on me dit non, j’entends un peut- être, quand on me dit peut- être, j’entends un oui », aime-t- elle à dire.

Et hop, dans le p’tit ciné aux deux salles de la presqu’île, voilà qu’on peut croiser Monica Bellucci, Fanny Ardant ou Thierry Frémaux, le prési

dent du festival de Cannes. Des week- ends coups de coeur portés par le réalisateu­r Stéphane Brizé et par le journalist­e Jean-Pierre Lavoignat, des avant- premières, autant de temps d’échange avec le public qui séduisent. Cette année, la fréquentat­ion approche les 40 000 personnes.

Élevée aux Westerns, elle lance le festival Grand West, autour du livre et du grand écran. Les premières éditions sont à cheval sur le Covid. Et cette année, – c’est sa fierté -, des Amérindien­s sont venus et ont partagé autour de leur culture. Doit- on vous dire comment elle a convaincu François Busnel, ancien présentate­ur de la Grande Librairie, d’être le parrain de l’événement ?

Il est du genre discret. Mais qu’on ne se fie pas à son jeune âge et à sa modestie. A 33 ans, Mathias Ouvrard a déjà tout d’un grand.

Les tenues qui sortent de son atelier n’ont rien à envier aux grandes maisons de couture parisienne­s.

Pour lui, tout a commencé par la danse dans un cercle celtique. Il avait 5 ans, c’était à Carhaix. « J’étais subjugué », se souvient-il en évoquant les costumes. C’est ainsi qu’à 14 ans, il brode un chapeau pour le cercle Esotiged Ar Stangala, (Les Rossignols du Stangala) à Quimper.

Comme beaucoup, c’est à Paris, qu’il est allé se faire la main, à l’école Duperré, section textile, option broderie.

Féru d’histoire, le créateur aime particuliè­rement aller piocher dans le passé du côté des costumes Glazik (du pays de Quimper) et du pays bigouden pour les magnifier et leur apporter sa touche plus contempora­ine. Avec des techniques et des matières, comme le velours qu’il affectionn­e particuliè­rement, ancrées dans la tradition. Véritable touche-àtout, il a décoré, avec du velours bien sûr, un restaurant finistérie­n. Mathias Ouvrard travaille aussi le papier, en créant pour le musée départemen­tal breton des poissons et des papillons. On lui doit également un motif sur le maillot des rugbymen de Vannes. Retenez bien son nom...

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| PHOTO : GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE Mathias Ouvrard, couturier, brodeur et plasticien, dans son atelier à Quimper (Finistère).
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PHOTO : THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE Laurence Forin dirige le cinéma de Quiberon|

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