Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

La Gallo come on l’caoze

Un geste vif inattendu mais fatal pour un demandeur d’emploi.

- Daniel GIRAUDON.

Rapport à lla q’il’ont fait, le monde qi sont crouillés en casteouane ont l’choué entére passer lou temps dérelle les rolons dedvant la télé et s’défuter un brin à devirer dans la cour ou ben pigonner à qhéqe chaoze. D’aoqhuns font d’la gimastiqe. D’aotes ont pus d’piézi à s’instrucsio­ner ou core sieuve eune formation qi leur servira qant i s’ront déheûdés. Enne n’a méme qi font du téyâte ou ben q’écrivent des « polards ».

La poqe qi côtit

Chinot, lu, avait été minye à l’orbiére pour troés années à Saint-Bérieu. De la secousse, il avait perdu sa piace. En castaouane, il avait zeue eune idéye pour s’oqhuper. Pareil come Charlot ô Phyllis dans le flime « Les feux de la rampe », il avait dercé eune puce à saoter qhu par sus téte, en avant et à la r’boursée ! Qant il ertérouit la liberté, i s’rendit tout dret à Pôle emploi. Ao moment oyou q’il espliqait lla qi pouvait fére fére ô sa puce, v’la ti pas q’a saotit d’un coup su l’bureau du gâs. Lla fit donjier l’homme- là. Dao ! Il écllapit la béte d’un coup d’poqe en disant à Chinot : « Oyou q’j’en étions ? »

Selon les délits, les gens qui sont enfermés en prison ont le choix de passer leur temps derrière les barreaux devant la télé et de se détendre un peu en tournant dans la cour ou bien de s’occuper à un travail quelconque. Certains font de la gymnastiqu­e. D’autres préfèrent s’instruire ou bien suivre une formation qui leur sera utile quand ils seront libérés. Il y en a même qui font du théâtre ou bien qui écrivent des « polars »

La main qui tue

François avait été mis à l’ombre pour trois ans à Saint- Brieuc. Du coup, il avait perdu son travail. En détention, il avait pensé à une façon de passer son temps. Tout comme Charlot dans le film « Les feux de la rampe », il avait dressé une puce, Phyllis, à faire des sauts périlleux avant et arrière ! Quand il retrouva la liberté, il se rendit tout de suite à Pôle emploi. Alors qu’il était en train d’expliquer les performanc­es de sa puce, voilà qu’elle sauta subitement sur le bureau du directeur. Paf ! Celui- ci, pris de dégoût, l’écrasa aussi sec du plat de la main en disant à François : « Où en étionsnous ? »

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