Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le Grand-Rocher, promontoire de légende à Plestin
La balade. L’ancien oppidum, à 84 mètres d’altitude, attire les visiteurs curieux de découvrir un point de vue immanquable sur la Lieue de Grève. Et de se plonger dans les légendes locales.
On part d’où ?
Deux points de départ s’offrent à vous. Depuis le parking nord du site, facilement accessible depuis l’avenue de la Lieue- de- Grève, le sentier balisé orange (1,5 kilomètre) vous conduit rapidement au panorama, situé à 84 mètres d’altitude, avant de traverser le bois, le long du Yar.
Une autre boucle, la bleue (1,3 kilomètre), démarre sur le front ouest du massif. Comptez une bonne heure pour chacun des circuits. Et prévoyez de bonnes chaussures !
La vue vaut le détour
Le début de la balade ressemble à une promenade dans les bois. Mais le chemin devient très vite plus sinueux. « On se croirait au chaos de Huelgoat », du nom de cet entassement rocheux situé dans les monts d’Arrée, en Finistère. Diane (1), jeune promeneuse, remarquant du bas du Grand- Rocher que « des gens
étaient au- dessus », s’est décidée, « de manière impromptue », à en entamer l’ascension.
Celle- ci est courte. Mais sportive. « On n’a pas l’impression d’avoir monté beaucoup, qu’on se sent déjà très haut », glisse-t- elle au sommet, où s’agglutinent les quelques touristes présents ce jour-là. « La vue vaut le détour, partagent Pascal et Marlyse, venus du Maine- et-Loire. On est surpris qu’il y ait si peu de bâtiments. Le lieu est resté typique. »
La visite se poursuit le long d’une crête boisée, en direction de la vallée du Yar. Mais la tempête Ciaran est malheureusement passée avant
nous. Un arrêté du Département, propriétaire du site, proscrit encore l’accès à cette deuxième partie de la randonnée. Ce sont surtout les nombreux arbres effondrés sur le sentier qui nous auront contraints à rebrousser chemin.
Dragon et chauves-souris
Le Grand-Rocher est aussi le terreau de nombreuses légendes. La plus célèbre met en scène l’arrivée d’Efflam, au Ve siècle.
En provenance de Grande-Bretagne, il aperçoit le roi Arthur, son cousin, qui lutte ardemment contre un dragon au sommet du Grand- Rocher. Celui qui deviendra le saint patron de Plestin-les- Grèves frappe de son bâton le sol et fait jaillir une source pour désaltérer et porter secours au valeureux chevalier. Après une nuit de sommeil, Efflam décide de s’occuper lui-même de la créature, qu’il parvient à faire fuir de son repaire. Personne n’a, depuis, revu le dragon… Mais le site abrite encore un riche écosystème, où se côtoient notamment trois espèces de chauves- souris et plus de 300 espèces végétales. (1) Le prénom a été changé.