Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
CMon ami robot, une formidable fable sur l’amitié
Pour l’inventivité. Le bijou d’animation de cette fin d’année 2023. Une histoire entre un chien et un robot aussi ludique que poignante, pour petits et grands.
Le générique. Pablo Berger signe son premier long-métrage, Torremolinos 73, en 2003, mais c’est neuf ans plus tard que le cinéaste espagnol s’impose, avec le magistral Blancanieves. Il y revisite le conte de Blanche-Neige dans un film muet et en noir et blanc, qui lui vaut dix Goyas (les César espagnols). Il enchaîne, en 2017, avec Abracadabra avant, donc, de se lancer dans Mon ami robot, sa toute première incursion dans le cinéma d’animation. Une adaptation de Robot Dreams, le roman graphique de Sara Varon, publié en 2007 et que Pablo Berger a choisi de transposer dans le New York de 1982, époque où il était étudiant en cinéma.
La durée. 1 h 42.
Le genre. Animation.
L’histoire. Un chien, Dog, vit à Manhattan où, pour tromper sa solitude, il décide de construire un robot. Les deux deviennent rapidement les meilleurs amis du monde, jusqu’à ce que, par une nuit d’été, Dog se retrouve à son grand dam, contraint d’abandonner son robot sur une plage fermée jusqu’à l’été. Leur amitié y résistera- t- elle ?
On aime…
La richesse du scénario. Mon ami
robot est un petit chef- d’oeuvre d’écriture. De la montée en puissance de l’amitié entre ce chien et ce robot à la brutalité de la rupture forcée, en passant par les stratégies azimutées du chien pour faire sortir le robot de cette plage, Pablo Berger signe un film
d’une inventivité rare. Une oeuvre aussi brillante dans la comédie que le mélo. Le tout sans dialogue et avec la capacité de parler à toutes les générations.
On aime moins…
Difficile de trouver un bémol à ce petit bijou. On se dit juste que si, au lieu d’un style d’animation au classicisme assumé, Berger avait opté pour la même inventivité que dans son écriture, on tenait un pur chef- d’oeuvre !