Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Élodie Gossuin, de la couronne au petit écran
Télévision. L’ancienne Miss France 2001, Élodie Gossuin, présente la soirée du réveillon d’M6. L’occasion de jeter un coup d’oeil sur sa carrière.
« Je n’aurais jamais osé le rêver. » Depuis son élection au concours Miss France, en décembre 2000, Élodie Gossuin s’épanouit dans la sphère médiatique, a fortiori sur le petit écran. En ce soir de réveillon du Nouvel an, c’est elle qui anime Que la fête commence !, un show musical autour des tubes d’hier et d’aujourd’hui, diffusé sur M6.
Comme une consécration pour l’animatrice de 43 ans, après un parcours qu’elle juge « tellement peu classique » et qui aurait été « difficilement envisageable en termes d’études et de possibilités de carrière » sans le coup de projecteur offert par son statut de Miss à l’aube de la vingtaine. « J’y ai rencontré de très belles personnes, très altruistes. Ça a été une chance. »
En tête de liste, l’animateur de radio Manu Levy et, bien sûr, Geneviève de Fontenay, avec qui Élodie Gossuin a écumé les plateaux télé au début du siècle. Si elle avoue ne pas avoir toujours partagé ses points de vue, elle souligne chez « la dame au chapeau » une intégrité qui l’a marquée. « Elle m’a appris que je n’avais pas à m’adapter à tel présentateur ou journaliste, à devenir quelqu’un d’autre. »
« Je suis assez aventurière »
Avant de devenir l’animatrice du réveillon d’M6, Élodie Gossuin a bénéficié de quelques riches années pour faire ses armes à la télévision. « On m’a donné la chance d’apprendre », sourit- elle. Sur l’ancienne chaîne TF6, d’abord, où elle a présenté dès 2005 l’émission de chirurgie esthétique Miss Swan. Puis lors de diverses participations à des jeux télévisés. « J’ai besoin de me sentir vivante tout le temps. J’ai du mal à être dans la passivité, à ne rien faire », confesse celle qui, avec douze participations, détient le record d’apparitions au jeu Fort Boyard.
Même si elle estime s’être « assagie avec l’âge », elle confesse une nature « assez aventurière ». Récemment,
elle s’est envolée avec sa soeur pour la Guadeloupe « sur un coup de tête » avec, au programme, « du sport extrême jusqu’à l’épuisement ». En 2009, celle qui se présente volontiers comme une « phobique de l’avion », s’est prêtée à un vol parabolique en apesanteur à bord d’un Airbus. Téméraire, on vous dit.
Femme aux multiples facettes, Élodie Gossuin s’est aussi essayée, contre toute attente, à la politique. Sous la houlette de Gilles de Robien (parti UMP), elle devient conseillère régio
nale (sans étiquette) de Picardie. « Il m’a invitée à un rendez-vous au ministère et m’a parlé de son projet de partir tête de liste pour les régionales. Puis il m’a proposé de rejoindre sa liste en me disant : De toute façon, tu feras ce que tu fais déjà sans légitimité. »
L’expérience se révèle décevante. « C’était loin de ce que j’imaginais. Moi qui aime être sur le terrain, j’ai passé ma vie en assemblées plénières, en réunions, en commissions. Je n’étais pas faite pour la politique et je n’y retournerai pas. »
Mère de deux paires de jumeaux, Élodie Gossuin est devenue marraine des associations Fédération jumeaux et plus et SOS Préma où elle vient en aide aux familles d’enfants prématurés.
Lucide, elle admet « devoir faire des choix » parmi les sollicitations quotidiennes d’associations en tous genres. « Dans le train aujourd’hui, une contrôleuse m’a parlé d’un projet pour financer des séjours de femmes atteintes d’un cancer du sein, en rémission ou en thérapie, dans le désert », raconte-t- elle pendant notre entretien.
« Un conte de fées »
Malgré la vie à cent à l’heure qu’elle mène depuis plus de vingt ans, la « reine de beauté » originaire de Reims (Marne) met un point d’honneur à privilégier sa famille – « ses essentiels ». Quitte, parfois, à lever le pied. Comme lorsqu’elle a décidé de quitter la matinale d’RFM, qui impliquait de se lever quotidiennement aux aurores, entre 3 h et 4 h du matin.
Quand on la ramène à son passé de Miss France, Élodie Gossuin confie être « toujours très attachée » au concours. « Ça continue de me faire rêver. J’adore regarder, en parler à mes enfants. Ça a été un cadeau inestimable, un conte de fées dans la vraie vie. » À ceux qui estiment que le concours avilit les participantes en les réduisant à des femmes- objets, elle rappelle que la présence des jeunes aspirantes à la couronne résulte avant tout d’un choix. « C’est une opportunité, une expérience que choisissent certaines femmes. Donc, on n’a pas à critiquer ça. Aucune liberté n’est remise en cause. Et ce n’est pas parce qu’elles font un concours de beauté qu’elles seront limitées à ça toute leur vie. » La messe est dite.
M6, Que la fête commence !, 21 h 10.