Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
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Vendredi, les pompiers de Saint-Brieuc, alertés pour un homme pris d’une crise de convulsions, ont été violentés par ce dernier.
Cette intervention « aurait pu mal se passer », souffle un pompier, ne voulant pas imaginer jusqu’où cela aurait pu aller. Vendredi, 9 h 30, les pompiers de Saint- Brieuc sont alertés pour un homme pris, semble- t- il, d’une crise de convulsions à son domicile, rue du Pont- Chapet, dans le quartier de Robien. C’est sa compagne qui les appelle. Après l’accord du médecin régulateur, les pompiers décident de transporter la victime à l’hôpital Yves- Le- Foll.
« Un collègue tombe dans l’escalier »
L’intervention dérape à ce momentlà : l’homme pris en charge « devient agressif », décrit le capitaine Grégory Pardo, patron de la caserne de SaintBrieuc. « Il donne plusieurs coups de pied dans le torse de deux pompiers, alors qu’ils allaient procéder à son transport. Un collègue tombe dans l’escalier, une légère chute », poursuit le capitaine Pardo. Les deux autres pompiers mobilisés, dont un infirmier, n’ont pas été touchés physiquement.
La victime, « maîtrisée », s’endort naturellement dans l’ambulance des pompiers. L’homme est conduit à l’hôpital. Les deux pompiers violentés, auxquels trois jours d’ITT (incapacité totale de travail) ont été prescrits, ont déposé plainte au commissariat de Saint-Brieuc, ainsi que le capitaine Pardo, « au nom du service ». « Mes collègues ont été choqués », ajoute le patron des pompiers briochins, qui a déposé plainte huit fois, en 2023, pour des faits de violences sur ses équipes.
« De plus en plus de violences »
« Depuis ma prise de commandement en 2018, il y en a de plus en plus. Ça augmente, pointe Grégory Pardo. Il faut qu’on s’habitue à ce genre de comportement, malheureusement. On intervient pour un motif a priori banal. Et on n’a pas toujours le temps d’appeler les policiers pour nous aider, vu la vitesse à laquelle ça se passe… » Une enquête a été ouverte. L’auteur des violences sera entendu dans les prochains jours, « quand son état le permettra », précise-t- on à l’hôtel de police.