Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Le Haras de Lamballe possède un riche patrimoine
Le moment d’histoire. Créé en 1825, le Haras national de Lamballe reste un endroit prisé par les visiteurs. Le site est riche d’un patrimoine et témoin du passé.
« Le haras, du haut de ses 199 ans, est un site apaisant et surtout vivant », insiste Gaëlle Menier-Le Breton, médiatrice du patrimoine au Syndicat mixte du haras de Lamballe. Cette passionnée de patrimoine et de chevaux connaît les moindres recoins du site, comme sa consoeur, Aude Le Bris.
Elles n’hésitent pas à raconter l’histoire du lieu, lors des visites guidées du haras, de façon ludique. « C’est l’occasion de faire le lien entre l’histoire et les visiteurs. Des gens demandent pourquoi il ne reste qu’aussi peu de chevaux, explique Gaëlle Menier-Le Breton. En ressortant, ils comprennent que les conditions ne sont plus réunies pour accueillir les presque 400 chevaux, comme c’était le cas en d’autres temps. Les entraînements se faisaient en ville, il n’y avait pas toutes ces voitures. Aujourd’hui, notre ter
rain de jeu est limité… » Le haras compte 6 hectares.
Le Haras national de Lamballe est né en 1825. Il comportait une écurie et 19 boxes. « Il est à noter que le haras a fermé, entre 1833 et 1842, souligne Gaëlle. Ça ne fonctionnait pas aussi bien que prévu. » En 1842, il rouvre, avec la construction d’une deuxième écurie.
« Quand les gens voyaient arriver les palefreniers, ils savaient que les chevaux seraient de bons chevaux. » Et de remarquer : « Le palefrenier était reconnu, il arrivait juste après le maire et le curé », sourit la médiatrice.
Au haras lamballais, plusieurs patrimoines se côtoient. Le patrimoine vivant et les chevaux en résidence.
« Le cheval breton fait partie de la mémoire collective. »
Des voitures hippomobiles valorisées
Le patrimoine historique comprend la construction des écuries, elles sont au nombre de douze, du manège, de la carrière… La sellerie et la quinzaine de voitures hippomobiles sont restées propriété de l’État, à leur désengagement en 2006. C’est là qu’a été créé le Syndicat mixte du haras de Lamballe, qui a racheté le site, en 2016.
« Les voitures datent de la moitié du XIXe siècle. La plupart ne sont plus roulantes, remarque la guide. Je ne suis pas sûre que le métier de charron existe toujours. Lors des visites guidées, nous valorisons ce patrimoine. »
Le patrimoine végétal n’est pas en reste. « Nous avons des essences rares, comme ces trois séquoias géants, le plus vieux est âgé de 130 ans et est classé Arbre remarquable. Nous avons aussi un noyer d’Amérique, un cèdre bleu de l’Atlas… Sans compter toutes les sortes de rosiers. Il existe ici une trentaine de rosiers différents. »
Ces patrimoines, les guides les font vivre à travers les visites du haras, site « polyvalent. Aujourd’hui, grâce à tous les équipements, aux résidences, aux concours, aux animations…, le site du haras vit ».