Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
CPriscilla Presley sous la caméra de Sofia Coppola
Pour l’exploration d’un mythe. Bâti sur les souvenirs de l’ex- épouse du King, le huitième film de la réalisatrice est une plongée dans les coulisses pas toujours roses d’un conte de fées américain.
Le générique. L’Américaine Sofia Coppola, réalisatrice souvent inspirée par l’adolescence et la quête d’identité des jeunes filles, s’empare ici de l’étonnant destin de Priscilla Presley. Pour l’interpréter de ses 14 ans à ses 29 ans : l’actrice américaine Cailee Spaeny, 25 ans. Elle a reçu le prix de la meilleure actrice pour ce rôle à la Mostra de Venise. Jacob Elordi, un Australien, joue Elvis.
La durée. 1 h 53.
Le genre. Biopic.
L’histoire. Priscilla Beaulieu, une Américaine de 14 ans, rencontre Elvis Presley, 24 ans, déjà star, alors qu’il effectue son service militaire en Allemagne. On est en 1959. Ils flirtent, il rentre aux États- Unis, puis renoue et accueille finalement l’adolescente dans son domaine de Graceland, en 1963. Le film suit leur histoire d’amour jusqu’en 1973, année ou Priscilla décide de prendre son indépendance.
On aime…
Le parti pris de raconter de l’intérieur l’éclosion d’une femme dans une situation totalement hors normes. La photographie, l’atmosphère du film, basé sur les souvenirs de Priscilla Presley (par ailleurs pro
ductrice exécutive). La beauté des décors de Graceland dans les années 1950 et 1960, reconstitué à Toronto (Canada).
On aime moins...
Quoique... Il ne faut pas s’attendre à
entendre des tubes d’Elvis, dans Priscilla. Ses ayants droit ont refusé leur utilisation à la réalisatrice. Sofia Coppola a travaillé la bande- son avec Phoenix. Le groupe de pop rock de son mari, Thomas Mars, a insufflé dans ses mélodies des influences des années 1950, 1960 et 1970. D’une contrainte est né quelque chose de totalement inédit qui donne de la distance et beaucoup de force à l’histoire.