Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
CDans l’enfer blanc du Cercle des neiges
Juan Antonio Bayona livre une oeuvre grandiose sur l’histoire vraie d’un crash dans la cordillère des Andes. Un récit de survie et de résilience à ne pas louper, sur Netflix.
En octobre 1972, un avion transportant quarante- cinq passagers s’écrase sur un des plus hauts sommets de la cordillère des Andes. À son bord, de jeunes uruguayens se rendant au Chili pour disputer un match de rugby.
Ce n’est que deux mois et demi plus tard que seize rescapés seront secourus, grâce à la traversée de la chaîne montagneuse par deux d’entre eux. Pour survivre, les rugbymen avaient mangé le corps des victimes…
Une ode à la foi en l’être humain
Maintes fois raconté en livres, dans des articles ou même en films (Les survivants, 1993), ce drame prend pourtant un visage inédit sous la caméra virtuose de Juan Antonio Bayona (The Impossible). « Je me suis aperçu durant mes recherches que les survivants avaient eu toute une vie pour raconter ce qui leur était arrivé, mais ce n’était pas le cas pour ceux qui ne s’en sont pas sortis. J’ai voulu raconter cette histoire en remettant au centre le rôle primordial joué par les victimes » explique le réalisateur.
De façon implacable, les noms des défunts défilent après chaque mort, que ce soit durant le crash, filmé avec un réalisme à glacer le sang, ou après une violente avalanche nocturne.
dPercy Jackson et…
… les Olympiens. Pour son côté fantastique. Les deux films portés par Logan Lerman dans les années 2010 avaient pris leurs distances avec la saga romanesque de Rick Riordan. Sans grand succès. Alors, Disney remet les compteurs à zéro et, cette fois, pas question de dérouter les fans ! Cette nouvelle adaptation a pour objectif de corriger le tir et l’écrivain a tenu à s’en assurer lui-même. Mission accomplie. Percy Jackson et les Olympiens est une série fantastique familiale qui colle aux romans, en remettant l’aventure mythologique à hauteur de petit garçon (au cinéma, Percy avait atteint 17 ans). Cette quête épique suit scrupuleusement la trame du premier tome de la saga. Percy et ses amis doivent donc retrouver l’éclair de Zeus, pour éviter une guerre des dieux qui risquerait de détruire la Terre. Surfant avec bonheur sur ses références olympiennes, la nouvelle série retrouve l’esprit des livres et le jeune Walker Scobell – 12 ans au moment du tournage – compose un Percy très convaincant. Huit épisodes. Sur Disney +. (Charles Martin)
Ce n’est finalement pas ce que l’on redoutait le plus du film, le cannibalisme, qui nous secoue, mais l’accident d’avion, le véritable traumatisme pour les survivants. « Manger est un acte naturel et une question de survie, on le comprend, il n’y a pas besoin de le
montrer. C’est aussi une question de respect pour les victimes et leurs familles », complète le réalisateur espagnol.
Surtout, Le cercle des neiges est une ode à la vie et à la foi en l’être humain, face à une nature puissante, qui se révèle être « à la fois le monstre qui détruit et quelque chose de salvateur, qui nous montre l’essence de ce que l’on est en tant qu’humain ». Colossal. 2 h 24. Sur Netflix.