Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Zoom sur les collections printemps- été 2024
Le jardin n’échappe pas à l’air du temps. Voici trois pistes, piochées dans le cahier de tendances du pépiniériste en ligne Promesse de Fleurs.
Jardin anti- soif
« Aujourd’hui, plus d’un jardin sur deux est impacté par la sécheresse, note l’équipe de Promesse de Fleurs. Le changement climatique est en train de redessiner notre paysage végétal et les jardiniers vont devoir repenser leur choix de plantes pour s’adapter à la nouvelle donne. »
D’où une première tendance, plus que prévisible, aux jardins sobres en eau. Ce qui ne signifie pas qu’il faut faire une croix sur les floraisons. Entre mauve du désert (Sphaeralcea ‘Charmeuse’, qui fleurit de la fin du printemps jusqu’à l’automne) et lavatère d’Espagne (‘Princesse de Ligne’), la sélection de plantes anti- soif de Promesse de Fleurs mêle nouveautés et grands classiques des jardins secs (sauges de Jérusalem, cistes ou encore lysimaques pourpres) pour défier canicule et sécheresse.
Jardin réensauvagé
Selon notre pépiniériste, la tendance au réensauvagement amorcée en 2023 se confirme : contre les pelouses au cordeau et les rosiers anglais, la flore locale reprend ses droits. « Clématites des haies, cornouillers et même pissenlits ou orties, on laisse s’inviter au jardin ces plantes pionnières. Dans le même temps, les rosiers sauvages à fleurs d’églantine et les nativars investissent la scène végétale. »
« Les nativars sont des cultivars (variétés obtenues artificiellement) dérivés de plantes indigènes – naturellement résistantes et peu exigeantes – qui ont été sélectionnés pour leurs qualités horticoles. » Par exemple, le pigamon à feuilles d’ancolie, l’oeillet des prés à petits pompons roses (Lychnis flos- cuculi) ou encore le trèfle de Hollande (Trifolium repens ‘Dark Debbie’) à feuillage d’ébène margé de vert.
D’une pierre deux coups, le jardin se fait tout à la fois plus écologique et moins contraignant pour le jardinier.
Jardin oasis
L’année 2023 a remporté la palme de l’année la plus chaude de l’histoire. Place aux feuillages exubérants et aux grimpantes qui ménagent des bulles d’ombre et de fraîcheur. « Bananiers, tétrapanax, colocasia, palmiers aux feuilles XXL, les feuillages aux mensurations gigantesques reviennent en force, tandis que les grimpantes à croissance rapide s’imposent sur les murs, les treilla
ges et les pergolas pour former un couvert végétal salutaire. »
On pense aux jasmins (comme le Trachelospermum asiaticum ‘Star of Milano’ou l’hybride Jasminum ‘Starry Night’) mais aussi aux ipomées et houblon. Des espèces qui s’agrémentent d’un point d’eau. « Mini-bassin ou simple baquet, quand l’eau manque, sa présence, même symbolique, fait toute la différence… », assure le professionnel.