Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Depuis le temps que Jean-Pierre Mendy attendait ça
La Coupe de France est belle pour les histoires qu’elle nous raconte. David contre Goliath. L’amateur contre le professionnel. Ou précisément ici le latéral-animateur en école primaire face à l’ailier rémois.
Cette histoire, c’est celle que s’apprête à vivre Jean-Pierre Mendy. Arrivé au club l’été dernier, le latéral de 30 ans s’apprête à rencontrer une équipe de Ligue 1 pour la première fois. Une première fois qui aurait pu être plus précoce si le sort ne s’était pas joué du Dinannais : « Lorsque j’étais à Châteaubriant, on a rencontré Montpellier en 8es de finale. Je n’ai pas pu participer au match parce que j’avais attrapé le Covid la veille. »
C’est donc avec le club costarmoricain que Mendy va découvrir cette adversité. Un club qui le drague depuis un certain temps : « J’avais déjà eu Stéphane Lamant au téléphone à l’époque de Châteaubriant. Les deux dernières années, j’étais à Gueugnon où j’ai été blessé. Cet été, j’ai voulu rentrer dans le coin, donc j’ai appelé le coach. » Un choix qui n’a pas été motivé par l’accession en N2. « Mon objectif était de rentrer. Si ça avait été en N3, j’aurais appelé de la même manière. »
« Pas les joueurs pour garer le bus devant nos cages »
Sitôt arrivé, le joueur s’est mué en recruteur : « Le coach m’a demandé si je connaissais Saidou (Sam). J’avais eu l’occasion de jouer avec lui à Gueugnon donc je lui ai dit que j’appréciais l’homme et le joueur. Ensuite j’ai un peu motivé Saidou à nous rejoindre. Même si le groupe a été très accueillant, ça a encore plus aidé. »
Quatrième de N2 (après le retrait de points de Chambly), le club étonne. Jusqu’à l’animateur lui-même : « Je m’attendais à ce qu’on vive une saison plus compliquée. On a été en difficulté à Granville. Depuis, on a quasiment tout corrigé pour se mettre au niveau de la N2. Tout le monde apporte son petit truc. Même en N2 on joue au foot et, franchement, on n’est pas dégueulasse à voir jouer. »
Mais cette philosophie joueuse va-t- elle être la même dimanche avec la réception d’une Ligue 1 ? « Oui ! On n’a pas les joueurs pour garer le bus devant nos cages. Connaissant le coach et les gars, on va vouloir montrer qu’on sait aussi jouer au foot. La différence c’est qu’il faudra être encore plus concentré défensivement. Déjà qu’en N2 les erreurs se payent cash, alors face à une Ligue 1… »