Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)

Et si ! Les Merlus ont réussi à creuser encore plus

Hier à Sochaux (National), le FC Lorient, sans idée, a perdu pour la dixième fois de la saison. Une éliminatio­n indigne dès les 32es de finale, alors que la spirale infernale n’en finit pas.

- Sochaux (Doubs). De notre envoyée spéciale

On ne prend pas les mêmes, et pourtant ça recommence. Sur la pelouse du stade Bonal, hier soir, un FC Lorient très remanié a essuyé sa dixième défaite de la saison, la quatrième de suite. Une nouvelle déconvenue et une éliminatio­n dès les 32es de finale de la Coupe de France qui plombent un peu plus encore la saison de Merlus déjà exsangues.

« On n’arrive pas à se sortir de cette dynamique négative, avouait Régis Le Bris, comme impuissant hier soir. On avait pourtant un contexte idéal pour essayer de rebondir… » Après une trêve hivernale plus qu’agitée, entre débâcle à Brest, différends dans le vestiaire et un entraîneur fragilisé, c’est vrai que l’occasion était belle de fêter la nouvelle année et son renouveau qui va avec. Totalement manqué !

Sochaux a fait sa loi

Face à des Sochaliens qui ont joué crânement leur chance, joliment poussés par près de 13 000 supporters en jaune et bleu, les hommes de Régis Le Bris sont restés sans idée, se laissant souvent mener par le bout du nez par des pensionnai­res de National bien plus affamés qu’eux. Le contraste était presque saisissant, avec un FC Sochaux Montbéliar­d plein d’envie. Jamais les deux divisions d’écart ne se sont fait ressentir.

Il est vrai que l’équipe alignée ne ressemblai­t pas beaucoup à celle titulaire en Ligue 1, notamment en défense – première titularisa­tion pour Dembo Sylla, premières minutes cette saison pour Loris Mouyokolo, premier

match en pro pour Aurélien Pelon… Mais même les cadres n’ont pas répondu présent, à l’instar de JeanVictor Makengo, impliqué sur les deux buts sochaliens (70’, 90+3’sp) et dépassé au milieu de terrain.

« Je ne vais pas blâmer les joueurs sur le terrain, car il y avait énormément de changement­s avec beaucoup de jeunes (quatre joueurs de la réserve dans le groupe), assurait l’entraîneur. Mais on subit cette spirale négative. On n’a pas le choix, avec les joueurs à dispositio­n, d’être encore plus responsabl­es, encore plus solidaires. »

D’autant plus que les nombreux absents – quatorze hier – ne vont pas

revenir tout de suite. D’abord, la période du mercato hivernal bat son plein. La CAN approche aussi à grands pas (13 janvier – 11 février), et on ne reverra sans doute pas Gédéon Kalulu, Darlin Yongwa, Siriné Doucouré, Formose Mendy et Montassar Talbi avant le mois prochain.

Si l’on en croit Régis Le Bris, « la réaction est là dans la prise de conscience des joueurs, à l’entraîneme­nt… » Mais on n’en voit aucun signe quand l’heure de la compétitio­n sonne. Le mal est décidément profond chez les Merlus. Il faut désormais se tourner vers le match contre Lille dimanche prochain et le championna­t, « la priorité, sans ambiguïté ». L’entraîneur résumait hier soir : « Zappons très vite ! »

Juliette MICHENAUD.

SOCHAUX – LORIENT : 2-1 (0-1). Arbitre : M. Delajod. 12 947 spectateur­s.

BUTS. Sochaux : Zohi (70’), Macalou (90’+3, sp). Lorient : Pelon (34’). AVERTISSEM­ENTS. Sochaux : Michel (33’), Da Costa (46’). Lorient : Makengo (24’), Pelon (76’). SOCHAUX : Patouillet – Da Costa, Vitelli, Fontaine (cap.), Silva (Ackra 69’) – Gomis, Pereira De Sa, Michel – Fatar (Macalou 66’), Zohi (Koffi 85’), Daho. Entraîneur : Oswald Tanchot. LORIENT : Gomis – Pelon, Laporte (Bakayoko 50’), Mouyokolo – Sylla (Kari 74’), Abergel (cap.), Makengo, Le Bris – Ponceau, Kroupi (Dieng 74’), Tosin (Caoki 74’). Entraîneur : Régis Le Bris.

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| PHOTO : AFP L’envie de Julien Ponceau n’a pas suffi à compenser les manques d’une équipe sans idée.

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