Dimanche Ouest France (Côtes-d'Armor)
Léon Boulier, remplaçant indispensable du RCV
Vannes – Soyaux Angoulême : 28-16. Le jeune troisième ligne (14 feuilles, 4 titularisations) a inscrit son 5e essai vendredi soir. Un remplaçant de luxe qui confirme.
« Ce n’était pas l’essai le plus compliqué à marquer. Les piliers et deuxièmes lignes ont fait le job, je n’avais qu’à prendre le ballon à terre et aplatir. » Léon Boulier la joue modeste mais à mi- saison, le voilà avec cinq essais au compteur. Et il était tout près du doublé hier soir. Quelques minutes après, un gros raffut sur Bau, il écarte Ayarzai avant d’être stoppé à quelques centimètres de la ligne.
À 22 ans, le Normand confirme son rôle primordial en sortie de banc : 14 feuilles de match sur cette phase aller et 4 titularisations seulement, mais cela lui convient. « Le staff demande au banc d’apporter de l’énergie. J’aime bien ce rôle de faire changer la face d’une rencontre même si comme tous les joueurs j’aimerais démarrer les rencontres. Je n’ai aucun problème à être remplaçant, du moment que je peux apporter une plus-value. »
« Des détails » qui comptent
Pour sa 7e saison au RCV, Léon Boulier a gagné en puissance. Il faut souvent s’y mettre à deux ou trois fois
avant de le mettre à terre. Une puissance qui n’est pas le fruit du hasard. « Je travaille beaucoup avec Goulven Le Garrec pour être plus effica
ce, plus juste. Comment impacter, à quel moment il faut rentrer dans l’espace, ce sont plein de petits détails. »
Jean- Noël Spitzer, qui en a fait un ses vice- capitaines, relativise. « Cela fait trois ans qu’il est avec nous, c’est normal qu’il progresse. C’est un jeune joueur qui joue beaucoup, qui prend de la confiance aussi. Il a de la force naturelle, mais il a encore une marge de progression technique sur la qualité de ses portées de balle et de ses plaquages. »
Avec Jo Edwards ou Sionne Kalamafoni à ses côtés, Léon Boulier a de quoi être inspiré. À propos du Tongien qui a inscrit son premier essai. « On avait vraiment hâte de voir ce qu’il pouvait donner en match. Il dégage de la puissance. On le voit plaquer haut et faire reculer l’adversaire, ce que personne ne fait dans l’équipe, c’est impressionnant et ça motive. Il a aussi des super mains, ça fait plaisir de jouer avec un tel joueur. Il est encore tout nouveau dans le groupe, mais on voit déjà qu’il donne des conseils, c’est très intéressant. »
De quoi le faire progresser encore, on devrait donc entendre parler de Léon Boulier en 2024.